Malgré un budget en baisse depuis 2010, la 13e édition du Tanjazz promet d'être aussi copieusement jazzy que les précédentes, promettant même de l'inédit. En effet et même avec un budget qui est passé de 4,1 MDH en 2010 à 3,5 MDH, pas moins de 40 artistes et groupes de jazz se produiront sur différentes scènes accueillant chaque soir plus de 2.000 spectateurs, et ceci du 19 au 23 septembre prochains. La BMCI, le partenaire officiel du festival avec le constructeur français Renault disposeront de scènes gratuites au cœur de la ville du détroit situées sur la place des Nations unies, lesquelles pourront accueillir jusqu'à 6.000 personnes, comme de scènes payantes au sein du Palais des institutions italiennes qui peuvent recevoir entre 800 et 1.000 personnes. Les artistes se produiront sur les deux types de scènes et différents styles de musique seront au rendez-vous : Boogie, R'nb, Latin, Rockabily, word... Aussi, divers concepts sont au programme au sein du Palais des institutions italiennes. On compte le «Tanjazz Lounge» pour les jam sessions, un lieu intimiste situé au premier étage du palais et réservé aux amateurs de jazz «brut». Le «Tanjazz Club» par contre, est dans l'esprit des grands cabarets de jazz des années 40, et propose 3 shows vendredi et samedi à partir de 22h30. Quant au «Tanjazz Café», c'est une scène 100% Blues, un endroit simple où se produisent les artistes sans sono. En tête d'affiche d'une panoplie éclectique d'artistes, on retrouve «La Velle» et ses «Friends», musicienne à part entière mais aussi pianiste, La Velle est issue d'une famille d'artistes, d'une mère chanteuse et danseuse au sein du Cotton Club, et d'un père guitariste pour le célébrissime orchestre de Nat King Cole, La Velle vit le jour à Chicago, ville dans laquelle elle passe toute son enfance. Cette artiste qui se produira le vendredi 21 septembre prochain compose du Blues, le maître mot de son univers et la racine de tous ses émois. Ainsi, en concert, elle passera du soul-funk avec son groupe plein de punch, reprenant des standards afro-américains tels que «Strange Fruit» ou «Sometimes I feel». Néanmoins, c'est le groupe OO-BOP-SH'BAM qui inaugurera cette 13e édition, le mercredi 19 septembre. C'est une des formations les plus énergiques du Rythm'n'Blues et Boogie qui se produira sur la scène de Renault ville. Ces 7 compères ont joué dans presque tous les festivals d'Europe. Son chanteur Jackson Sloan, un des meilleurs bluesmen était un chanteur du légendaire groupe Rent Party, qui a influencé tous les orchestres de ce type durant les 20 dernières années. Jazz marocain enfin au rendez-vous... Néanmoins, le jazz marocain a toujours été le grand absent durant les 12 dernières éditions de ce festival de jazz de renommée internationale. «Et pourquoi n'y a-t-il jamais de jazzmen marocains à Tanjazz ?» se demandait Philippe Lorin, fondateur du festival, qui se confiait à Driss Ben Abdallah, le grand maître du Pietri à Rabat, qui lui fait connaître pas mal d'artistes. Ainsi plusieurs musiciens marocains sont appelés à faire leur preuve durant les jam sessions ! On compte parmi eux le M'Oud Swing Quartet de Karim Kadiri dont l'objet est de remixer le jazz à l'oriental dans la région MENA, un jazz à mi-chemin entre Oum Kalsoum et John Coltrane. Seront au rendez-vous aussi Tawfik Ouldammar et le Souissi Trio ; Majid Bekkas, Gnawa Express, Isslman ou encore le MoAdib Garti Quintet. Athar Housni