À quelques jours du premier anniversaire de la signature du contrat-programme, conclu entre l'Etat et la Royal Air Maroc, Driss Benhima a encore défendu en fin de semaine dernière l'évolution de la situation financière de la compagnie aérienne nationale, devant la commission des Finances et du développement de la Chambre des représentants. Rappelons à ce titre que la convention passée avec le Fonds Hassan II de développement économique et social, s'est traduite par son entrée en capital pour 1,6 MMDH sous condition de réaliser de nombreux ajustements. Pour Driss Benhima, la plupart des objectifs du contrat-programme ont été réalisés, voire dépassés. Le PDG n'a ainsi pas manqué de préciser que le milliard d'économies à réaliser par an a été atteint sur les 8 premiers mois, notamment grâce à la suppression des 20 lignes les plus déficitaires et des ressources afférentes, ou encore du plan de réduction des effectifs achevé avec un an et demi d'avance. L'effectif total est ainsi passé de 5.600 agents à 3.900 en juin dernier. La réduction de la flotte a également permis le rajeunissement à moins de sept ans d'âge moyen des avions, sans oublier le programme de rénovation des cabines, en particulier pour les longs courriers, qui poursuit sa réalisation. Enfin, Benhima a également pu transmettre aux membres de la commission, l'avancée réalisée dans la réduction des consommations de carburant, grâce à la coopération des pilotes et à un nouveau logiciel de planification des vols. La compagnie aérienne peut également se targuer aujourd'hui d'afficher une meilleure santé financière. À cet égard, Benhima a affirmé que «les résultats provisoires d'exploitation actuels indiquant une reconstitution meilleure que prévue des fonds propres de 600 MDH, éviteront le recours à une nouvelle augmentation de capital de 1,2 MMDH, comme prévue en 2013 et 2014 par le contrat-programme, surtout si la tendance actuelle se confirme». Par ailleurs, le PDG a annoncé que la compagnie planchait actuellement sur son plan de développement 2015-2025, en collaboration avec des experts. «Nous devons identifier les marchés porteurs de la RAM, la configuration de la flotte pour cette période, les besoins éventuels en financement additionnel et les atouts que présenterait un partenariat stratégique avec un opérateur international», a ainsi expliqué Driss Benhima.