Serait-on enfin fixé ? Le ministère de l'Equipement et des transports, vient de commanditer une étude pour implanter un nouveau port énergétique à Jorf Lasfar. Ce site a été vraisemblablement désigné en définitif pour accueillir ce hub, ce qui écarte donc l'option Nador West Med, pressentie pour abriter le port énergétique du pays. Le futur port de Jorf Lafar aura à satisfaire aux besoins des trafics des hydrocarbures et de gaz naturel liquéfié (GNL), apprend-t-on auprès du ministère de tutelle. Des flux en progression En conséquence, s'agissant du premier produit, selon les projections de la direction des ports et du domaine public maritime, l'installation de Jorf Lasfar aura à fournir les moyens de gérer des trafics d'hydrocarbures d'environ 10 millions de tonnes par an de brut en importation et quelque 7,5 millions de tonnes par an de raffiné en exportation. Pour ce qui est du GNL, le trafic anticipé par la direction des ports, table sur un volume de 3.000 mètres cubes en 2016. Et les flux iraient croissants à savoir qu'ils atteindraient 5.300 mètres cubes en 2020, pour se hisser à 5.800 et 7.400 mètres carrés en 2025 et en 2030 respectivement. Le ministère de l'Equipement et des transports voit encore plus loin et envisage qu'un port extensible, permettant de recevoir d‘autres activités soit intégré au futur port énergétique de Jorf Lasfar. Avec autant d'exigences techniques, on se doute bien que le bureau d'étude, en charge de préparer le terrain au futur port, bureau qui sera du reste connu le 4 avril prochain, aura fort à faire. Ce bureau aura notamment à confirmer, avec les organismes concernés, le trafic prévisionnel du nouveau port en se concertant avec le ministère de tutelle ou l'Office national de l'électricité (ONE) entre autres. Dans cette même lignée, le bureau d'études désigné aura à établir les données naturelles disponibles pour le site, en vue de préparer le terrain à la future implantation. Un autre gros morceau du travail que devra couvrir le bureau d'étude, concerne le plan de masse du port. Celui-ci devrait être décliné en deux alternatives. La première envisage la perspective d'un port dédié au seul trafic des hydrocarbures et la seconde alternative prendra en considération un port dédié au trafic des hydrocarbures et du GNL. Pour cela, l'adjudicataire du marché aura à étudier la faisabilité d'une desserte du port à partir du réseau routier national. R.H