Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën, a cherché hier mardi à rassurer sur la santé financière du constructeur, dont l'action a chuté de plus de 17%, depuis l'annonce jeudi d'un plan de restructuration des activités françaises du groupe. «Les investisseurs anglo-saxons ne comprennent pas nos spécificités françaises», a-t-il déclaré dans un entretien au journal Le Monde. «D'ailleurs, le titre a chuté en Bourse vendredi et lundi car ils s'interrogent sur notre capacité à réaliser notre plan. Il ne doit pas y avoir de questions sur la santé financière du groupe». Mardi, en milieu de séance, le titre perdait encore 1,6% à 5,945 euros, ramenant la capitalisation boursière de PSA à environ 2,1 milliards d'euros. Le constructeur a également indiqué que sa division automobile accuserait au premier semestre une perte opérationnelle courante de l'ordre de 700 millions d'euros et qu'en raison de la chute des ventes en Europe du Sud notamment, il perdait chaque mois 200 millions d'euros en cash. PSA compte retrouver un cash-flow opérationnel à l'équilibre fin 2014, grâce aux dernières mesures annoncées. «On a brûlé 1,2 milliard d'euros de cash au premier semestre, mais on a augmenté notre capital, vendu des actifs non stratégiques et émis un emprunt obligataire, pour un total de plus de deux milliards d'euros», a poursuivi Philippe Varin.