En ces temps d'attentisme qui planent sur le marché casablancais, les opérations de rachat d'actions initiées par les sociétés cotées peinent à prendre effet. La situation dressée par le CDVM à fin juin 2012, fait ressortir 9 opérations de rachat d'actions en cours, dont seulement 3 qui ont été activées durant le mois précédent. L'objectif de départ de ce type d'opération est de soutenir le cours de l'action, mais le succès n'est toujours pas au rendez-vous.cCependant, sur les 3 sociétés qui ont dû racheter une partie de leurs actions durant le mois de juin, Maroc Telecom tire son épingle du jeu. Démarré en mai dernier, le programme de rachat de l'opérateur historique court jusqu'en novembre 2013. Il concerne 1,5 million d'actions, soit 0,17% de son capital. Pour son deuxième mois, IAM se voit bien avancé en réalisant déjà près de 40% de son programme, soit 0,068%. Signalons que, pour le seul mois de juin, l'opérateur télécoms a acquis près de 180.000 actions à un cours moyen pondéré de 110,23 DH.cPour les deux autres sociétés ayant racheté leur actions au cours du mois de juin, le rythme est moins soutenu. Les cas de Salafin ou encore celui de Stokvis Nord Afrique confirment la tendance. La société de financement, filiale du Groupe BMCE, a entamé son programme en mars 2012. Les prix maximum d'achat et de vente se sont élevés à 800 DH et un prix minimum de l'ordre de 500 DH. Au total, le programme porte sur 119.724 actions à détenir, soit 5% du capital. En termes de réalisations et pour le 4e mois, Salafin n'a pas racheté plus de 0,09% au prix unitaire moyen de 534,79 DH. Dans ces conditions, le programme est réalisé à hauteur de 1,2% soit 28.663 actions, sachant qu'il prend fin au mois de septembre 2013. Concernant Stokvis Nord Afrique (SNA), la réalisation de son programme de rachat d'actions se limite à 0,68% du capital, sachant qu'il s'élève à 5% soit 459.758 actions. Au cours du mois de juin, SNA n'a racheté que 0,04% (4.096 actions) au cours moyen de 36,32 DH.cCela dit, hormis ces trois sociétés, les autres programmes n'ont pas été activés au cours du mois de juin. Il s'agit principalement des programmes d'Addoha, Atlanta, Banque Populaire et BMCI. Pour le promoteur immobilier, le rachat d'actions concerne 1% du capital soit 3.150.000 actions. Jusqu'à présent, Addoha a racheté 0,86% du capital sachant que le cours maximum à l'achat est fixé à 160 DH, pour un minimum de vente de 100 DH. Le programme du promoteur prend fin en mars 2013. Notons la même tendance chez Atlanta et BMCI, l'assureur et la banque n'ont pas fait bouger leurs programmes durant le mois précédent. Pour le premier, le programme est, jusqu'à présent, réalisé à hauteur de 2,46% du capital sachant qu'il concerne 5% et prend fin en août 2013. Quant au second, la filiale bancaire de BNP PARIBAS traîne encore avec un rachat s'élevant à seulement 0,38% de son capital. Rappelons-le, le programme de cette dernière concerne 398.365 actions soit 3% du capital et arrive à échéance en mai 2013. Par ailleurs, certaines sociétés ne boudent pas le plaisir de recourir au programme de rachat d'actions, sans pour autant l'utiliser. Le but est de se doter d'un moyen d'intervention en contre-tendance d'éventuelles variations excessives du cours sur le marché. C'est le cas de la BCP ou encore de Sothéma qui n'ont, pour le moment, procédé à aucune opération pour la Banque, ou seulement concernant une infime partie pour l'industriel pharmaceutique, dans le cadre de leur programme. Mais qui sait, cela sera peut-être le cas prochainement.