Le Parlement libanais a adopté mardi une loi légalisant la culture du cannabis à des fins médicales, dans un pays en proie à la pire crise économique depuis des décennies, amplifiée par le nouveau coronavirus, devenant ainsi le premier pays arabe à adopter une telle mesure. Cette mesure devrait faire augmenter des revenus à l'Etat, surendetté et en défaut de paiement depuis mars, pour la première fois de son histoire. Le Liban a longtemps interdit la production et la consommation de cannabis, mais la filière, restée longtemps une activité souterraine, est devenue une industrie pesant plusieurs millions de dollars. Sa légalisation avait été proposée aux autorités libanaises dans un rapport du cabinet de conseil international McKinsey & Cie, chargé par le Liban de préparer un plan de relance économique. Le Liban traverse, depuis l'an dernier, sa pire crise économique en 30 ans, exacerbée par la pandémie de Covid-19 et les mesures draconiennes de confinement. Les députés, dont la session doit durer trois jours, ont également approuvé un prêt de 120 millions de dollars de la Banque mondiale pour aider le secteur de la Santé, dont 40 millions ré-alloués à la lutte contre le coronavirus.