C'est un Bilal très en forme qui s'est produit samedi soir en clôture de la 2e édition du festival Jawhara à El Jadida. Devant plus de 250.000 spectateurs, le chanteur algérien, très plébiscité par le public marocain, a drainé un public varié. Tôt dans la soirée du 7 juillet, la foule se pressait déjà dans les allées qui menaient à l'hippodrome Lalla Malika. Il y avait des groupes de jeunes venus de toutes les régions du royaume, qui campaient sur la grande pelouse en face de la scène pour ne pas rater ce concert exceptionnel et des familles qui n'auraient pour rien au monde manqué le spectacle de celui qui rassemble à chaque fois qu'il se produit au Maroc un public très nombreux. Les Jdidis ont d'ailleurs déjà vécu l'expérience l'année dernière, puisque le concert de Bilal, qui était l'un des conviés de la première édition de ce festival, a battu tous les records en matière d'affluence. Bref, Bilal a subjugué les foules... Lors de ce concert, le célèbre chanteur a interprété ses plus belles chansons, notamment «Amine», «Bala Bala», ou encore ceux de son dernier album «À l'ancienne», sorti en 2011, des tubes à grand succès que le public de Jawhara fredonnait en compagnie du chanteur algérien. `«Nous sommes venus de Khouribga, exceptionnellement pour voir Bilal... C'est notre chanteur préféré», nous confie un trentenaire. Soirée à hauts risques, ce concert a été marqué par le renforcement des forces de sécurité, afin d'éviter tout éventuel dérapage. Pas très loin d'El Jadida, à Azemmour plus exactement, le public avait rendez-vous avec une autre star du raï, en l'occurrence l'Algérien Reda Taliani. Ce concert a drainé comme prévu un public nombreux. Reda Taliani qui s'est déjà produit au Maroc, a livré lui aussi, un spectacle haut en couleurs. La musique de ce jeune chanteur qui allie harmonieusement les musiques du Maghreb, de l'Orient et du monde n'a laissé personne indifférent. Raâfat, Stati et les autres ! La soirée de clôture de la deuxième édition du festival Jawhara, qui a conclu cette année un partenariat avec le groupe Rotana, était aussi une occasion d'assister à des spectacles animés par le Libanais Melhem Zein et le Marocain Muslim. Il faut dire que cette année a été marquée par la participation de trois stars libanaises. Il s'agit de Rola Saâd, de Melhem Zein et de Fares Karam. Ce dernier s'est produit vendredi, toujours à l'hippodrome Lalla Malika, aux côtés de l'artiste marocaine Latéfa Raâfat. La célèbre chanteuse marocaine a interprété lors de ce concert ses tubes connus comme «Khouyi Khouyi», «Yahli ya'chrani» ou encore «Mighyara», mais aussi de nouvelles chansons de son dernier album, bientôt dans les bacs. «J'ai beaucoup aimé Latefa Raâfat... Elle était tout simplement splendide. J'ai beaucoup aimé ses nouvelles chansons, même si elle a changé de style en donnant plus de rythme à ses tubes», nous affirme une jeune Casablancaise qui s'est déplacée spécialement pour assister à Jawhara. Le Maroc était représenté également lors de la soirée du vendredi par Abdelaziz Stati. Star du chaâbi, Stati qui s'est produit à Azemmour, a drainé un public nombreux. Les fans du chaâbi et du style de Stati se sont en effet réjouis. «Visa et passeport», un tube indétrônable, a été chanté en chœur par le public. Grâce à une programmation variée tablant sur des artistes locaux (Ribab Fusion, Najat Aâtabou, Stati, Bouchaib Jdidi, Abderrahim Souiri, Muslim, Hoba Hoba Spirit...) et étrangers (Rola Saâd, Fares Karam, El Gato, Cheb Bilal, Reda Taliani...), Jawhara a réussi à satisfaire tous les goûts. Le programme «Jawhara Talents» dédié aux artistes en herbe a réussi à faire de cette manifestation un véritable tremplin. Côté sport, puisque les organisateurs sont convaincus que ce secteur constitue un véritable levier économique, des tournois de beach soccer et de skeat board ont été organisés tout au long de la période du festival. Le pari a donc été réussi cette année, en attendant une troisième édition encore plus rayonnante !