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L'effet tremplin d'une expérience à l'étranger
Publié dans Les ECO le 15 - 12 - 2009

Nous n'avons pas souvent l'occasion d'évaluer le marché de l'emploi national et de nous rapprocher des attentes et des exigences des jeunes diplômés. Pourquoi ont-ils du mal à trouver chaussure à leur pied? Qu'elles sont leurs ambitions et leurs attentes? Comment s'organisent-ils pour trouver un emploi... L'étude réalisée et dévoilée la semaine dernière par le site Rekrute.com en collaboration avec The Network et The Intelligent group arrive à point nommé pour lever le voile sur certaines vérités dont nos responsables se doutent mais qu'ils redoutent.
Certes, l'échantillon de l'enquête reste limité, mais ses résultats donnent à réfléchir. On y apprend par exemple que nos jeunes compétences ont toujours le regard rivé sur l'Europe et les Etats-Unis. De quoi interpeller le gouvernement qui multiplie les efforts pour créer une dynamique économique et sociale en vue de limiter la fuite des cerveaux à l'étranger. Au moment où les troisièmes générations de MRE rentrent au pays pour faire carrière et donner un nouveau souffle à leur parcours professionnel, nos cadres et jeunes diplômés continuent à placer le travail à l'étranger en tête de liste. 88% des marocains ayant participé à l'enquête ont affirmé n'avoir rien contre le travail à l'étranger. 45% partagent totalement cette idée (39% dans les autres pays), et 43% sont tout à fait d'accord. Une tendance spécifique au Maroc puisque dans les autres pays concernés par l'étude de Rekrute.com, le travail à l'étranger a moins la cote. La moyenne globale est de 72%, essentiellement parce que les candidats de ces pays sont réticents à l'expatriation. Les participants qui ne sont pas du tout d'accord représentent 21% au Royaume-Uni, 28% en Arabie saoudite et 30% en Jordanie. Des résultats que les auteurs de l'étude ramènent à un fort sentiment de patriotisme et à des aspects purement culturels. Par contre, ce qui est rassurant dans les résultats concernant les Marocains, c'est la durée moyenne du séjour à l'étranger. Les Marocains (90%) qui acceptent de partir à l'étranger préfèrent y rester trois ans au minimum. Près de 60% d'entre eux peuvent y rester cinq ans ou plus. Ce qui veut dire que l'objectif dominant reste l'effet booster ou tremplin que représente une expérience à l'étranger aussi courte soit-elle, aux yeux des jeunes cadres. D'ailleurs, en réponse au questionnaire relatif aux raisons qui les poussent à choisir de travailler ailleurs, 70% des Marocains parlent d'une préférence pour une «première expérience à l'étranger». Les opportunités de carrière et le niveau de vie qu'offre ce type d'expérience sont appréciés par respectivement 59% et 42% des répondants nationaux.
L'autre aspect dévoilé par l'étude concerne les comportements des jeunes cadres en matière de recherche d'emploi à l'étranger et les préférences en terme de canaux d'information. Selon les Rekrute.com, le moyen le plus utilisé est internet et ce, via les moteurs de recherche. 55% des Marocains y ont recourt contrairement à d'autres pays où ce sont les relations personnelles qui priment. Avec, respectivement 31% et 19%, les cabinets de recrutement et les journaux sont également des moyens fréquemment utilisés pour la recherche d'opportunités à l'étranger. Une fois le poste trouvé, il est nécessaire de récupérer un maximum d'informations sur le pays de destination. Le logement et la qualité de vie arrivent en tête des renseignements importants à regrouper pour respectivement 67% et 65 % des marocains. Quant aux destinations les plus prisées, la France, la Suisse et l'Allemagne se partagent les trois premières places. L'Arabie Saoudite arrive en tête des pays arabes visés par les profils nationaux.
Management, finance, ingénierie
et commerce en tête des formations
Les participants à l'enquête sont loin d'être des sans emploi. 54% des participants marocains occupent déjà un emploi contre une moyenne globale de 62%. Le reste des participants est réparti entre les sans-emploi (25%), les étudiants (17%) et les freelances (3%). La tendance est relativement la même pour les autres pays sauf pour les étudiants dont la participation est moins importante et ne représente que 5%.
En terme de formation, la majorité des répondants marocains se sont révélés d'un niveau de formation élevé. Les Bac+4 et B+5 représentent 81% des répondants marocains (respectivement 41% et 40%). Cette tendance est pratiquement la même pour les autres pays même si, les Bac+5 sont moins présents. L'étude révèle également que ces tranches de diplômes sont les plus importants, notamment en France et en Belgique, avec une moyenne avoisinant 40%. Les 316 étudiants marocains qui ont participé à cette enquête ne font pas abstraction à la règle. En effet, les Bac+4 et Bac+5 constituent 90% des répondants contre une moyenne globale de 85%. D'un autre côté, les Bac+4 constituent 70% des répondants en Algérie, au Qatar et en Arabie Saoudite. Côté spécialités, l'étude a montré que les marocains ont un faible pour le management (23%). La finance, l'ingénierie et le commerce viennent après, avec respectivement 20%, 17% et 13% des répondants. Encore une fois, les étudiants marocains ayant participé à l'enquête n'ont rien à envier à leurs compatriotes déjà en poste. 4% d'entre eux suivent des études en management et en ingénierie. À l'inverse, l'ingénierie prend la première place dans les autres pays avec 20%. Le management, quant à lui, n'occupe que la troisième place avec 16% derrière le business (18%).
Les NTI ont la cote
Dans tous les pays ayant participé, les NTIC constituent le secteur d'emploi le plus représenté. Ce qui n'a rien d'étonnant puisque l'étude s'est basée sur internet comme vecteur et les répondants sont familiers à cet environnement. On peut ainsi lire qu'au Maroc, 14% des participants travaillent dans le secteur contre une moyenne globale de 12%. Le secteur de la banque, la finance et l'assurance viennent en deuxième position avec 12% des Marocains (8% dans les autres pays). Le domaine de la science et de l'éducation est représenté à hauteur de 2% seulement au Maroc, alors qu'il est de 5% dans le reste des pays.
La banque, la finance et l'assurance pour faire carrière
Malgré le contexte économique actuel et, contrairement aux autres pays, les domaines les plus recherchés par les marocains pour faire carrière est celui de la banque, la finance et l'assurance. Un domaine qui n'arrive qu'en cinquième position au niveau global avec 19%, mais qui est le premier choix de 29% des répondants marocains. Au niveau mondial, les cabinets de conseil sont à la tête des secteurs les plus prisés, suivis des technologies de l'information et de la production (23% et 20%). On déplorera tout de même le manque d'intérêt que portent les Marocains aux cabinets de conseil et de management. Bien que la moyenne marocaine soit proche de celle des autres pays (24% au Maroc contre 25% en général), elle reste bien en-dessous de la tendance des autres pays arabes. Mais, si les tendances et les choix évoluent, il y a un critère qui reste indétrônable en matière de choix d'un emploi. C'est celui, bien sûr, du salaire. 74% des répondants le mettent en avant comme première motivation au niveau mondial et marocain. Une réaction tout à fait logique, vu l'âge des répondants qui sont en phase d'affirmation et de recherche d'une vie meilleure. La reconnaissance, le statut social et le cadre de travail sont des exigences qui interviennent un peu plus loin dans le cycle d'une carrière. Et les résultats de l'étude le confirment. Les opportunités de carrière et le cadre de travail, qui doit être agréable, sont classés loin derrière la rémunération. Le type de contrat de travail, les avantages sociaux et la réputation de l'entreprise sont également des éléments pris en compte dans le choix de la structure de travail pour les Marocains. Dans les autres pays, les candidats sont plutôt à la recherche de challenges et d'avantages sociaux auprès des recruteurs. L'élément de différence le plus important reste cependant celui de la responsabilité. Cet élément est évoqué comme critère de choix par 39% des candidats marocains contre 23% dans les autres pays.
La e-recherche d'emploi
L'internet est de loin, le moyen le plus utilisé pour les recherches d'emploi au Maroc et dans les autres pays. Le moyen le plus utilisé pour rechercher un emploi est «les portails emploi» avec 57% (Maroc et autres pays). Cet état des lieux prouve, selon l'étude, que l'e-recrutement atteint le même niveau de notoriété au Maroc que dans les autres pays d'Europe. Cependant, la candidature spontanée constitue une particularité au Maroc. Alors qu'elle est utilisée par 21% dans les autres pays, 55% des Marocains y ont recours. Les journaux sont aussi sollicités au Maroc contrairement aux autres pays où ce canal tend à disparaitre. Les marocains ont recours aux salons de l'emploi à hauteur de 18% contre une moyenne globale de 20%.
Les participants à l'enquête
L'enquête a attiré 1302 marocains sur un total de 66.000 dans 33 pays, soit un taux de participation de 1,98%. Bien que ce nombre démontre un vif intérêt, il peut néanmoins sembler non représentatif de la tendance globale des Marocains. Une question à laquelle Rekrute.com n'a pas répondu. Les deux tiers des participants à l'enquête sont des hommes contre 33% seulement de femmes. Dans les autres pays, cette répartition est moins déséquilibrée, puisque les femmes constituent 43% des répondants. L'étude a, également, révélé que plus les Marocains sont âgés, moins ils sont à la recherche d'autres horizons. En effet, seulement 2% des répondants marocains sont âgés de plus de 50 ans contre une moyenne de 10% pour les autres pays. Même constat pour les tranches d'âges de 35 à 49 ans. Seuls les 20-24 et les 25-29 sont les plus actifs dans cette enquête. Conclusion, les moins de 30 sont les plus nombreux à la recherche d'opportunités de travail à l'étranger.


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