Après le Forum pour la promotion et le développement des industries culturelles et créatives en Afrique et en Méditerranée, tenu les 17 et 18 novembre 2011, Casablanca accueille dès aujourd'hui et jusqu'au 30 juin, sa première biennale internationale d'art contemporain. Evénement artistique majeur, cette biennale organisée par Maroc Premium «se positionne au carrefour de l'Afrique, l'Orient et l'Occident». Elle contribuera sans aucun doute à mener une réflexion constructive sur l'art contemporain au Maroc. Le programme concocté par Maroc Premium le prouve d'ailleurs. Durant toute la période de la manifestation, des tables rondes, des conférences sont programmées sur des sujets importants, notamment «De l'importance du dialogue dans l'art» ou «Y a-t-il un art marocain ?» ainsi que des vernissages d'expositions et de workshops. Ces rencontres verront la participation d'un aréopage de professionnels d'ici et d'ailleurs. Il faut dire que l'ensemble des interventions prévues lors de cette manifestation œuvre pour la diffusion et la promotion des travaux réalisés par les professionnels, les entreprises et les agents culturels liés au domaine artistique et culturel au Maroc et ailleurs. Dans le détail, ce sont plus de 250 artistes de quelques 25 pays qui seront exposés dans plusieurs lieux emblématiques de la cité blanche, dont le nouvel établissement hôtelier, le Sofitel Casablanca Tour Blanche, l'ex-Cathédrale Sacré Cœur et la Fabrique culturelle. «Il s'agit d'une première édition ambitieuse qui permettra à tous de se rendre compte de la qualité et du dynamisme de la scène artistique marocaine tout en connectant celle-ci aux circuits internationaux. Une connexion naturelle, puisque le Maroc est depuis toujours le carrefour, le hub comme l'on dit désormais, des routes reliant l'Afrique, l'Orient et l'Occident», soulignent les organisateurs. Peinture, sculpture, photographie, installations, gravure, vidéo... autant de disciplines artistiques qui seront présentées lors de cette biennale. Elle le mérite, Casablanca... Mais pourquoi le choix de Casablanca ? Les organisateurs répondent vite : «Aujourd'hui plus que jamais, la capitale économique du royaume se distingue par son dynamisme artistique et culturel. Il était donc temps que cette ville où réside bon nombre d'artistes soit mise en avant». L'autre objectif de la biennale internationale de Casablanca est de mettre en avant la place du Maroc dans le monde en connectant durablement la vie artistique marocaine dans son ensemble (au triple niveau de la production, de la réception et de la diffusion) aux circuits internationaux. «Cette connexion se fera naturellement sur une ligne horizontale (à l'est en direction du Maghreb et du monde Arabe et plus loin, vers l'Asie émergente, à l'ouest en direction de l'Amérique) et sur une ligne verticale (l'Afrique au sud, l'Europe au nord)», ajoute-on. En attirant les regards sur Casablanca, la biennale «se veut un formidable accélérateur de développement économique et culturel, inscrivant la ville blanche sur la liste des cités renommées par leur rayonnement artistique». Carrefour d'artistes d'ici et d'ailleurs, ce rendez-vous qui aspire à s'inscrire dans la continuité, permettra, sans aucun doute, de découvrir les derniers travaux d'artistes marocains et étrangers marquants. D'ailleurs, le thème même de cette première édition tourne autour du dialogue. «Cette édition s'inscrit dans une démarche universaliste, à l'instar de la démarche plastique actuelle. Les partages de points de vue artistiques ont déjà été amorcés en amont de la biennale puisque plusieurs artistes ont séjourné à la résidence d'artistes Ifitry, partenaire de la biennale, afin d'y produire leurs œuvres, dans un lieu conçu comme un véritable laboratoire de recherche et d'expérimentation artistique et un espace privilégié d'échanges entre artistes». Ce n'est pas tout, l'établissement d'un lien entre les artistes et le public demeure parmi les objectifs de cette manifestation. «Un effort tout particulier sera fait sur la signalétique et les informations disponibles sur place. L'organisation de visites guidées, la mise en place de conférences à caractère didactique et de workshops ont pour but de donner à tous les publics accès à l'œuvre», assurent les initiateurs de l'événement. Bref, préparez-vous à découvrir une autre Casablanca durant ces quinze jours. Une Casablanca belle et bien culturelle et artistique... REGARDS CROISES En marge de la première biennale internationale de Casablanca, l'espace d'art Actua (rue d'Alger) de la Fondation Attijariwafa bank, accueille, demain samedi, le vernissage de l'exposition «Regards croisés». Les œuvres de 23 artistes d'ici et d'ailleurs seront présentées lors de cette exposition. Certains d'entre eux ont été invités, en effet, à séjourner à la résidence d'artistes Ifitry, près d'Essaouira afin de créer une certaine symbiose entre les différents participants à ce projet artistique, et c'est en terre marocaine qu'ils ont réalisé des œuvres spécialement pour cette occasion. Un moment de dialogue, de partage, de confrontation et d'affinités placé sous le signe de l'altérité, l'exposition «Regards africains croisés» fait écho à la vision du groupe Attijariwafa bank qui œuvre à la promotion des échanges économiques et artistiques au sein du continent africain.