Une délégation composée de fonctionnaires de la commission de l'Union européenne de la pêche est attendue ce mercredi à Rabat. Le déplacement des responsables européens entre dans le cadre de la première phase des négociations portant sur le pacte et vient couronner la première prise de contact effectuée par Maria Damanaki, la commissaire européenne à la pêche, à Rabat, en avril dernier. Cependant, cette nouvelle ne semble pas apaiser les craintes du voisin espagnol. L'Exécutif ibérique s'inquiète de l'état d'avancement du processus dans la mesure où la date fatidique du 15 juin approche, date où arrivent à terme les aides compensatoires allouées aux marins affectés par la suspension de l'accord. Selon le ministre espagnol de l'Agriculture, Miguel Arias Canete, son gouvernement ne compte pas rester les bras croisés et des contacts devront avoir lieu avec la commission européenne pour s'enquérir de l'état d'avancement du processus. «Nous allons parler avec la commission du rythme des négociations. Nous avons à peine dix jours pour conclure un accord et l'appliquer d'une manière provisoire. En fonction de ce qui se passe durant ces semaines, nous devons prendre des décisions», a-t-il déclaré lors d'une rencontre informelle. Le ministre a reconnu amèrement la difficulté de reconduire les aides compensatoires à cause des «restrictions budgétaires» dont souffre l'Espagne. Cependant, il a réitéré «l'appui du gouvernement aux pêcheurs, victimes de la décision du Parlement européen qui les a empêchés de capturer dans les eaux marocaines», a-t-il laissé entendre.