Plus de 2,77 MMDH. C'est le budget de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) pour la rentrée 2012/2013 qui été approuvé hier par le Conseil d'administration. Un conseil pas comme ses précédents, en ce sens qu'il a été marqué par la présence de la nouvelle présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah Chaqroun. La présence de cette dernière a été interprétée par la toute nouvelle volonté de la CGEM d'être davantage dynamique sur le volet des ressources humaines. D'ailleurs, la présidente a tenu à rappeler «qu'il faudra aujourd'hui plus que jamais assurer des formations en parfaite adéquation avec les besoins du marché». Sur ce point, les représentants de l'UMT présents ont estimé il n'y a pas aujourd'hui, «d'analyses complètes des besoins du marché du travail ». Bien évidemment, l'absence d'analyse efficiente est due notamment à l'absence de l'Observatoire de l'emploi, dont le projet de création tarde à être concrétisé. Ce n'est pas tout, puisqu'aujourd'hui, deux jeunes sur trois sont exclus du système de la formation professionnelle, notamment en raison de l'augmentation de la demande. À ce niveau, il faut souligner que le nombre de stagiaires de l'OFPPT passera de 280.000 durant l'année 2011/2012, à 300.000 à la rentrée 2012/2013. Ce qui représente une hausse de 11%. Pour Le Directeur général de l'OFPPT, Larbi Bencheikh, il s'agit là de l'application du plan de développement 2016, qui vise la formation d'un million de stagiaires. Cela étant, l'Office entend pour 2012, renforcer son offre qui accompagne les secteurs porteurs du pays (plan émergence, BTP, Tourisme/hôtellerie, logistique...). À cet effet, l'Office prévoit l'ouverture pour la prochaine rentrée, de 20 établissements de formation professionnelle qui s'ajouteront aux 307 déjà existants et qui devraient s'ouvrir, comme le précise Bencheikh, sur de nouveaux métiers comme la logistique, l'aéroportuaire, l'aéronautique, les énergies renouvelables... «Pour la formation de proximité, l'Office prévoit le démarrage de 7 instituts dans les villes dépourvues de centres et de 9 internats pour faciliter l'accès à la formation», souligne le DG de l'OFPPT. Avec la fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, l'Office compte mettre en service 3 nouveaux centres. Ainsi, le réseau de ces derniers comptera 47 centres destinés à plus de 6.590 bénéficiaires. CSF problématiques ! L'autre sujet chaud de cette rencontre post-CA, a été celui des Contrats spéciaux de formation (CSF). Critiqués depuis longtemps, la gouvernance de ces contrats fait aujourd'hui l'objet de réforme, selon le ministre de l'Emploi et le DG de l'OFPPT. Le but étant de permettre à l'Office de, «se recentrer sur son métier de base qui est la formation initiale et continue». Néanmoins, il faut rappeler que cette réforme a trop tardé, ce qui rend le système inefficace, puisque très peu utilisé par les entreprises qui lui reprochent sa lenteur, notamment au niveau des remboursements. Face à ces critiques, il a été décidé de redynamiser les travaux de la commission tripartite (Etat, Syndicat, CGEM) dans le but de définir les dispositions, qui devraient faire aboutir la réforme tant attendue de ce système. Par ailleurs, l'office compte poursuivre sa démarche qualité par la certification des cursus de formation. Ainsi 10 établissements sont engagés dans la certification pour l'année 2012/2013. Sur un tout autre registre, le CA a approuvé le bilan 2010 de l'office (le retard et des problèmes de calendrier des membres du CA, aux élections législatives et la mise en place d'un nouveau gouvernement). Cet exercice a été marqué par la hausse de 13,6% du nombre de stagiaires qui a atteint 224.000 en 2010/2011.