Au moment où le monde se bat contre le coronavirus, les agriculteurs se trouvent pris d'inquiétude à cause d'un autre fléau. Il s'agit d'un virus qui menace les tomates les plus grand pays producteurs, dont celles du Maroc. Apparu la première fois au Moyen-Orient en 2014, puis en 2018 au Mexique, aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, ce virus touche actuellement des plantations en France, en Italie et en Espagne. Il se nomme « Tomato Brown Rugose Fruit Virus (ToBREV) ». Selon les données de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), ce nouveau virus est particulièrement dangereux pour les plantes sensibles. Il peut se transmettre par simple contact et survivre longtemps sans perdre son pouvoir d'infection. A valeur d'aujourd'hui, ajoute l'établissement public français en charge de la sécurité sanitaire, aucun traitement n'existe contre ce virus. L'ANSES ajoute que le risque sur les plantations de France devient de plus en plus élevé. Quid du Maroc ? Questionnée à ce sujet, la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d'exportation des fruits et légumes (FIFEL) affirme être consciente de la présence de ce virus et de ses dangers. Néanmoins, nous explique-t-on auprès de la Fédération, le Maroc prend toutes les précautions minutieuses à ce sujet. Notre source nous explique que ce genre de virus peut apparaître à cause de la sécheresse ou de la fatigue végétale. Actuellement, la Fédération ne dispose toujours pas des précisions scientifiques nécessaires pour se prononcer de manière formelle sur la dangerosité du Tomato Brown Rugose Fruit Virus (ToBREV). Auprès de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), le discours se veut plus rassurant. Les responsables de l'Office affirment à LesECO.ma que le royaume est indemne de ce virus, spécifique aux solanacées (tomate, poivron, piment), soulignant que celui-ci ne touche pas les humains. L'ONSSA se dit ferme sur l'obligation d'importer des semences (tomate, poivron, piment) à partir de zones indemnes du virus et de fournir les résultats d'analyse pour chaque envoi à partir de laboratoires reconnus. De même, l'ONSSA met en avant l'équipement du laboratoire de Bouznika afin de pouvoir réaliser les analyses au Maroc, selon les normes et suivant les procédés les plus pointues.