Trois mois après l'élection de son nouveau président, la Fédération des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring (Apebi), a tenu son premier conseil d'administration le 20 avril dernier sous la direction de son nouveau chef de file, Mohamed Lakhlifi. C'était l'occasion pour la nouvelle équipe de présenter un premier bilan du déploiement de sa stratégie 2012-2013. Pour son entrée en matière, le nouveau bureau a d'abord tenu à faire le tour de l'ensemble des institutionnels concernés par le secteur. C'est ainsi que Mohamed Lakhlifi et son équipe sont partis aussi bien à la rencontre du ministre de tutelle, Abdelkader Aâmara, mais également du ministre délégué chargé de l'Administration de la défense nationale, Abdellatif Loudiyi, du président de la commission nationale de Protection des données personnelles, Saïd Irhai ou encore de l'ANRT. Atteindre 300 membres d'ici 2013 Dans l'intervalle, sur les six comités sectoriels créés par l'équipe précédente, dirigée alors par Abdallah Deguig, le nouveau bureau exécutif en a mis sur pied quatre. Le comité représentant les éditeurs est ainsi désormais chapeauté par Grégory Desmot, DG de Sage Maroc. Charge à ce dernier de faire de l'édition logicielle made in Maroc un «contributeur tangible à la modernisation des entreprises marocaines, un secteur mieux structuré et créateur d'emplois et un levier au développement de la marque Maroc à l'international». Pour cela, une étude de marché est d'ores et déjà planifiée avec le cabinet IDC. L'Apebi planche également sur la création d'une estampille qualité «Label Apebi», sur la reconnaissance de trois éditeurs locaux en champions nationaux ou encore sur la vulgarisation du Software as a Service (SaaS), notamment dans le cadre des appels d'offres d'Etat. Un deuxième comité, dédié aux SSII, cette fois-ci, est mené par Lotfi Riffi, DG d'Omnishore Groupe Omnidata. Ce dernier doit s'atteler au développement du marché à travers deux échelons. D'abord à l'échelon national en encourageant la préférence nationale, en collaboration avec la commission interne Secteur public e-gov, puis à l'échelon international en promouvant l'offre marocaine à l'export. Le comité centré sur la problématique de l'offshore, dirigé par Moncef Benabdeslam, DG de Cap Gemini, a pris contact avec le groupement des sociétés françaises spécialisées dans les professions de l'ingénierie, des services informatiques, des études et du conseil, de la formation professionnelle (Syntec) afin d'élaborer un indice Apebi, équivalent à l'indice Syntec qui mesure l'évolution du coût de la main d'œuvre, essentiellement de nature intellectuelle, pour des prestations fournies. Enfin, le comité Conseil, chapeauté par Hicham Mbareche de KBM Consulting, doit s'assurer, notamment, de l'amélioration des conditions de soumission des cabinets de conseil aux marchés publics. De la même façon, dix commissions transversales sont plus ou moins sur pied : Marchés publics e-gov, Confiance numérique, Export, PME/TPE, Financement, RH et gestion des compétences, Net économie, Services aux membres, Innovation, et Apebi AUSIM. Cette façon de renforcer ses actions devrait permettre à la fédération de séduire de nouveaux membres. La Fédération, comptant aujourd'hui plus de 170 membres, voudrait en recenser plus de 300 d'ici à fin 2013.