Comme une lettre à la poste, le gouvernement a fait passer hier sa loi de finances au Parlement en faisant jouer sa majorité (166 voix pour, 49 contre et 15 abstention). Il faut dire que depuis mardi soir, les jeux étaient déjà faits avec l'adoption de la partie recette du texte. Contrairement aux débats houleux en séance plénière et lors des discussions en commission, les séances réservés au vote ont suscités peu d'engouement auprès des députés. Hier soir, alors que l'on s'acheminait vers le vote final du texte, l'hémicycle était à moitié vide et les débats ont pris un air de déjà vu. L'examen de la deuxième partie du projet de loi des finances consacrées aux budgets sectoriels a été moins houleux que le vote de la première partie, même si certains partis de l'opposition ont fait part de leurs inquiétudes sur le montant alloué à certains départements, rejoignant leurs homologues de la majorité qui n'ont pas fait mystère de leur scepticisme, quant à l'impact réel de l'effort de rationalisation des dépenses publiques annoncées par le gouvernement.