Le coup d'envoi de la 13e édition du Salon international du bâtiment (SIB) a été donné, lundi à Casablanca, sous la présidence du Premier ministre, Abbas El Fassi, et en présence de Abdellatif Maâzouz (ministre du Commerce extérieur) et de Mohamed Ameur (ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger). Dans son mot d'ouverture, lu par Abdeslem El Misbahi (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, chargé du développement territorial), le ministre de tutelle, Ahmed Taoufik Hejira, a souligné l'importance de cette manifestation dans l'accompagnement du développement du secteur. Le salon, qui se tient jusqu'au 7 novembre à la Foire internationale de Casablanca, est, ainsi, un canal privilégié d'échanges avec les différents partenaires potentiels, dont les Portugais, Italiens, Egyptiens ou encore Koweïtiens. La France, premier partenaire, en termes d'IDE (40% des IDE au Maroc dont 7% dans le BTP), mais également, en termes d'échanges commerciaux, est l'invitée d'honneur de cette édition. Tradition et courtoisie obligent, les invités d'honneur ont toujours eu le privilège de disposer d'une superficie identique à celle des institutionnels marocains et gracieusement, nous confirment les organisateurs. Au total, ce sont soixante-deux entreprises opérant dans l'immobilier urbain, l'aménagement d'intérieur ou encore l'ingénierie électrique ont fait le déplacement au SIB. Une fois au pavillon français, le visiteur constate la présence en force de la région de l'Alsace avec 14 sociétés (sur 62). «Parmi elles, trois sociétés ont choisi le Maroc pour démarrer l'activité export de leurs produits», explique Julien Lutz (conseiller d'entreprises Export à la Chambre de commerce et d'industrie de Strasbourg, Bas Rhin). Conscientes de l'importance de la région maghrébine et vu le potentiel qu'elle affiche en matière de développement, l'ensemble des entreprises de la région alsacienne appartiennent à un club baptisé «Club Maghreb», dont la mission est de faciliter les échanges et la mise en place de partenariat avec des entreprises de la région et, en particulier, du Maroc. Des raisons historiques, le lien linguistique et culturel, mais également le fort potentiel du marché marocain de l'habitat et de l'immobilier ont suscité l'intérêt de ces entreprises et leur forte participation au SIB. Selon Jean-François Le Borgne (chef de projet à Ubifrance et chargé de l'organisation du pavillon français au SIB), «la présence d'entreprises françaises en grand nombre découle de l'intérêt qu'elles portent à ce marché. Celui-ci est en fait en plein essor ». Par ailleurs, et relativement à la taille des entreprises présentes au Salon, Sandrine Salvagnac (responsable communication à la Chambre française de commerce et d'industrie) précise que les grands groupes français du secteur ne sont pas présents sur le pavillon tricolore pour la simple et unique raison qu'ils ont des filiales marocaines et sont donc représentées parmi les entreprises marocaines. «En fait, on trouve, ici (au pavillon français), principalement des entreprises nouvelles qui ont des relations de partenariat, mais pas forcément des filiales ou des représentations au Maroc, les leaders tels Lafarge ou Jacob Delafon, sont devenus «marocains» via leurs filiales et sont présents avec les autres entreprises marocaines», ajoute-t-elle.