Plus de 111,2 millions de DH (MDH). C'est le budget consacré à la réalisation de plusieurs projets de développement du secteur agricole dans la province de Khouribga. Inauguré ce vendredi par le roi Mohammed VI, la série de projets vise essentiellement à améliorer les revenus et les conditions de vie des petits agriculteurs de la région. 2.477 éleveurs, à travers 18 communes rurales sont ciblés par le premier programme de développement de la filière des viandes rouges, qui porte sur deux projets. Le premier, prévu sur une période de 4 ans, vise à améliorer la production de viandes rouges ovines et caprines, tandis que le second porte sur le développement de la filière des viandes caprines dans le cercle de Bejaâd. Il mobilise à lui seul une enveloppe budgétaire de 5,75 MDH, pour la construction de 50 chèvreries, la réalisation d'un centre d'approvisionnement et l'aménagement de cinq points d'eau. Ce projet devra bénéficier à plus de 200 éleveurs (5 communes). Au total, ce programme en deux dimensions prévoit l'augmentation de la productivité des viandes de 14 à 24 kilogrammes l'unité zootechnique (kg/uz) pour les caprins et de 24 à 34 kg/uz pour les ovins, l'amélioration du revenu de l'agriculteur de 250 à 500 DH/uz et la création de 176 emplois. Au total, le ministère accordera une enveloppe globale de 71,25 millions DH à ce programme. Un second programme est également dans le pipe. Celui-ci devrait bénéficier à plus de 1.430 agriculteurs appartenant à neuf communes, pour une enveloppe budgétaire de 37,35 millions de dirhams. L'objectif est de produire 6.750 tonnes d'olives et 972 tonnes d'huile d'olive supplémentaires, l'amélioration du revenu de l'agriculteur de 7.400 à 14.000 DH/ha, et la création de 237 emplois. Ce programme de développement de la filière oléicole dans la province de Khouribga prévoit également le développement de la filière oléicole à travers 8 communes rurales de Bejaâd (2012-2013), pour un coût de 30,8 millions de DH. Selon Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture, ces projets à la chaîne s'inscrivent dans «les objectifs du Plan Maroc Vert, qui prévoit la reconversion des cultures céréalières sur un million d'hectares vers des cultures à meilleure valeur ajoutée». D'ailleurs, selon le ministre, la production agricole a augmenté de 40% depuis la mise en place du Plan Maroc vert, l'utilisation des semences de 50 % et la mécanisation par 1.000 hectares de 27%, ce qui prouve bien l'existence d'un avant et d'un après Maroc vert.