Prévue initialement à 4,8 % par le Haut commissariat au plan (HCP), la croissance économique en 2011 a été de 4,9%. Sans surprise, cette dernière a été tirée par la demande intérieure, qui selon les résultats des comptes nationaux élaborés par le HCP au quatrième trimestre de l'année, a progressé de 9,3%. Ainsi, les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté de 8,4%, alors que leur contribution à la croissance a été de 4,7 points et celle de la formation brute de capital (y compris les stocks) a augmenté, de 12,6%, avec une contribution de 6,3 points à la croissance. «En revanche, les échanges extérieurs de biens et services ont contribué négativement à la croissance économique de 6,6 points», note le HCP. Ainsi, les exportations de biens et services ont baissé de 11,2% contre une hausse de 19,8% enregistrée durant le même trimestre en 2010, contribuant négativement de 3,9 points à la croissance du PIB. Une contribution négative (2,7 points) a également été enregistrée au niveau des importations, qui ont grimpé de 6,9% contre 7,5%. «Suite à la progression du revenu national brut disponible de 5,5% et de la hausse de 10,3% des dépenses de consommation finale, l'épargne nationale brute a vu sa part dans ce revenu (taux d'épargne) se rétracter de 3,2 points pour atteindre 26% au lieu de 29,2% un an plus tôt», souligne le HCP. L'inflation aux alentours de 0,4% Sur le registre du financement de l'économie, l'investissement s'est établi au 4e trimestre de l'année dernière à 35,4% du PIB, contre 33% durant le même trimestre, un an auparavant. De son côté, l'épargne nationale brute a atteint 27,2% du PIB contre de 30,7%. «Cela a nettement aggravé le besoin de financement de l'économie, qui s'est élevé à 8,2% au lieu de 2,3% le même trimestre de l'année 2010», note le HCP. En somme, l'inflation qui était prévue à 0,6% dans le cadre des prévisions du budget économique établi par le HCP en janvier 2011a été de 0,4%. Du côté du PIB, une hausse de 5,9% a été enregistrée en 2011, alors que le revenu national brut disponible a augmenté de 5,5%. «En revanche, les revenus nets reçus du reste du monde se sont légèrement détériorés», indique le HCP. Le PIB, corrigé de variations saisonnières, a enregistré une croissance en volume de 5,3%, contre 2% durant le même période en 2010. En valeur, ce PIB a affiché une augmentation de 5,9%. Celle-ci a eu come impact une hausse du niveau général des prix (prix implicite du PIB) de 0,6% en glissement annuel. «Ce résultat est attribué à la baisse des prix des impôts nets des subventions de presque 19%, sous l'effet de la hausse des subventions», explique le HCP. En revanche, le prix implicite de la somme des valeurs ajoutées des secteurs d'activité a grimpé de 2,7%. Au regard de ces résultats, la valeur ajoutée du secteur agricole a progressé au 4e trimestre 2011 de 4,5%, contre une baisse de 3,6% durant le même trimestre un an auparavant. Malgré le recul de 5,5% des activités des hôtels et restaurants, le PIB non agricole a crû de 5,4% contre 2,9% durant le 4e trimestre 2010. Pour les autres activités non agricoles, il est à noter que les mines ont affiché une hausse de 9,2% (au lieu de 18,8% au 4e trimestre 2010), les industries de transformation ont augmenté de 3,4% (contre 4,5% en 2010) et les transports n'ont grimpé que de 1,9%, au lieu de 4,4% durant la même période en 2010.