Dynamisme de la demande intérieure et consolidation du rythme de croissance économique. C'est, en substance, ce qui ressort des comptes nationaux relatif au deuxième trimestre dernier. Toutefois, le Haut commissariat au plan (HCP) souligne que «ces comptes font également état d'une contribution négative des échanges extérieurs à la création de la richesse», en plus d'une légère hausse du besoin de financement de l'économie. Dans ce sillage, le HCP estime que l'économie nationale a enregistré une croissance de 4,2% en volume par rapport à la même période de 2010 (3,6%). Quant au PIB, en nominal, il a s'est apprécié de 3,3% dégageant un recul du niveau général des prix (prix implicite du PIB) de 0,9% en glissement annuel. Cette baisse s'explique par celle des prix des impôts nets des subventions de près de 30% suite à la hausse des subventions. Plus ou moins contrastées... «Limité au total des valeurs ajoutées, le prix implicite aurait augmenté de 2,9%», note le HCP. Ainsi, la valeur ajoutée du secteur agricole a grimpé de 4,6% contre une baisse de 3,4%, un an auparavant. S'agissant du PIB non agricole, sa croissance a été de 4,1% contre 4,7% durant le deuxième trimestre 2010. Par ailleurs, la majorité des activités non agricoles ont enregistré des améliorations plus ou moins importantes. Il s'agit, en autres, des industries de transformation (2,3% au lieu de 1,7%), électricité et eau (6,2% au lieu de 8,7%), BTP (3% au lieu de 3,7% ), transports (4,3% au lieu de 6,7%), postes et télécommunication (10,5% au lieu de 2,6%), activités financières et assurances (4,5% au lieu de 1,7%)... Bien évidemment, et comme prévu, les activités de l'hôtellerie et restauration (sous l'effet des perturbations économiques et politiques notamment le printemps arabe et l'attentat d'Argana) et de la pêche ( baisse des réserves halieutiques), elles ont enregistré des baisses respectives de 3,7% et de 1,9%.Selon le HCP, «la croissance économique durant le deuxième trimestre a surtout bénéficié de l'impulsion de la demande intérieure». Ainsi, la dépense de consommation finale des ménages a augmenté de 5,4% contre une baisse de 0,2% durant la même période en 2010. Elle contribue ainsi à la croissance de 3,1 points. Pour sa part, la formation brute de capital, qui a contribué pour près de 2,6 points à la croissance, a enregistré une hausse de 4,2% (contre 4,1% en 2010). «Par contre, le solde de la balance des échanges extérieurs de biens et services a contribué négativement à la croissance économique de 2,1 points », note le HCP. Les exportations de biens et services n'ont augmenté ainsi que de 10,2% contre 15,1% durant le deuxième trimestre 2010. Elles ont contribué pour près de 3,1 points à la croissance du PIB. De leur côté, les importations en croissance de 14,9% contre une baisse de 2%, ont participé négativement pour près de 5,3 points.S'agissant du revenu national brut disponible, il s'est amélioré de 4,8%. «Cette progression est la résultante de l'augmentation du PIB aux prix courants de 3,3% (contre 4,4% en 2010) et de la hausse des revenus nets reçus du reste du monde», explique le HCP.Suite à la hausse de 5,4% de la dépense de consommation finale, l'épargne nationale brute a atteint 28,1% du revenu national brut disponible contre 28,5% en 2010. Sur le registre du financement de l'économie, l'investissement a atteint 36,4% du PIB contre 35,9% le même trimestre un an auparavant. Quant à l'épargne nationale, elle a représenté 30,1% du PIB au lieu de 30%. De ce fait le besoin de financement s'est accentué à 6,4% du PIB cette année au lieu de 5,9% en 2010.