Le planning du mois d'avril s'annonce surbooké pour le Morocco financial Board (MFB), l'instance chargée du lancement de Casablanca Finance City (CFC). Le 12 avril, le MFB organisera en effet un séminaire sur la médiation et l'arbitrage. Le lendemain, 13 avril, connaîtra l'organisation d'un autre évènement d'envergure, concernant le partenariat qui scellera la relation entre la place du Luxembourg et CFC. Enfin, le même mois verra le comité stratégique d'octroi des statuts CFC, se réunir pour accorder ce précieux césame à 4 nouvelles entités. Pour un chantier que l'on pensait renvoyé aux calendes grecques, cet agenda détone. En fait, si on pensait que le lancement CFC allait forcément connaître un nouveau retard, c'est principalement en raison du retrait des projets de loi, concernant la réforme des marchés financiers, du circuit législatif. À ce propos, Saïd Ibrahimi, directeur du MFB, estime que «c'est plutôt reculer pour mieux sauter». Le responsable explique que ces textes n'ont pas été retirés, mais plutôt renvoyés par le ministre de l'Economie et des finances devant une commission technique du Parlement. «Au vu de la complexité de ces textes, le passage par cette commission technique permettra d'accélérer les choses par la suite», argue Ibrahimi. En clair, la commission sera chargée de digérer ces textes et faciliter la charge de l'Exécutif lors du vote. Pas de nouveau retard donc et Abdellatif Jouahri, président de la commission stratégique chargée du lancement de CFC, promet «si tout va bien», le lancement officiel de CFC «pour octobre 2012». Ibrahimi, de son côté, tempère cette annonce et préfère souligner le travail titanesque, mené par les différentes commissions thématiques pour réussir cette ambition nationale. Le travail avec les partenaires commence à donner ses fruits. Preuve en est, la signature d'une convention avec le CRI (Centre Régional d'Investissement) de Casablanca pour ramener le délai nécessaire au montage des structures juridiques des entités ayant le statut CFC à 48 heures. L'ONDA bientôt sur Sky Tracks ? Dans le même sens, l'Office national des aéroports a mis en place des «Fast tracks» ou voies rapides, en faveur des titulaires de badges CFC. Cet Office est d'ailleurs appelé à se faire coter par Sky tracks pour appuyer l'attractivité de la future place. D'autres partenaires comme la Direction générale de la sûreté nationale ou encore le ministère des Affaires étrangères, sont mis à contribution pour faciliter la circulation des personnes notamment à travers la facilitation des procédures, comme celles donnant droit à l'obtention de visas. La Royal Air Maroc n'est pas en reste et prend sur elle de multiplier les destinations africaines desservies, même si Ibrahimi relève «un soucis d'horaire des vols». En somme, MFB entend rassurer quant à la bonne marche de ce chantier majeur du royaume, d'autant que le vent qui s'est levé avec le printemps arabe, a joué en faveur de CFC en ajoutant son attractivité, par rapport aux concurrents potentiels, notamment tunisiens.