D'un budget estimé à près de 42 millions de dollars US sur une période de 45 ans, le programme était destiné à plusieurs institutions au rang desquelles les ministères, les universités et également des entreprises relevant du secteur privé. Ainsi, l'Ambassade des USA et l'Université du Minnesota ont conjointement organisé, vendredi dernier à Rabat, une réception au cours de laquelle ces 45 ans de partenariat ont été passé en revue. L'objectif stratégique assigné à ce programme était le développement, à long et cours terme, des ressources humaines marocaines par le biais des études universitaires. Près de 4.500 participants, fonctionnaires de l'administration publique et salariés du secteur privé, ont ainsi bénéficié du programme de formation qui a concerné tous les secteurs cibles de l'Agence américaine de développement (USAID). La stratégie adoptée par ce programme pilotée par l'USAID et mis en œuvre par l'Université du Minnesota consiste à répondre, à travers la formation, à l'amélioration des compétences techniques et au renforcement des politiques dans des secteurs spécifiques, en plus de la nécessité de créer des établissements d'enseignement supérieur de qualité ainsi qu'au renforcement des capacités de recherche. Trois projets de formation soutenus ont été mis en œuvre à l'endroit des participants des institutions du secteur public et privé. Parmi ces bénéficiaires, beaucoup ont ainsi poursuivi et terminé leur formation universitaire aux Etats-Unis. Approche innovante Le programme a été basé sur trois principaux projets. Le premier a concerné l'amélioration de la formation pour le développement des gestions de projet sur la période allant de 1978 à 1982, le second volet, lui, a consisté en un projet d'appui au secteur de la formation de 1983 à 1990 et enfin le troisième axe était relatif au projet de formation globale pour le développement (TFD), mis en œuvre de 1991 à 1998. Selon le président de l'Université du Minnesota, Robert Bruininks, qui assistait à la cérémonie, le programme vise à créer un pont entre la recherche scientifique et le développement de certaines filières comme l'agriculture, l'éducation et la santé. Il a exprimé, à ce niveau, que les scientifiques marocains peuvent en collaboration avec leurs homologues des USA, œuvrer pour le bien commun à leurs deux Etats qui font face aux mêmes défis dans les domaines de l'utilisation de l'eau, des moyens d'augmenter la production agricole ou en matière de protection des aliments. L'objectif étant de renforcer l'agriculture en vue d'une production efficiente capable d'avoir un impact certain au niveau de l'économie. Le professeur Mohamed Sadiki, directeur de l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV) de Rabat et ancien lauréat de l'université américaine, a relevé le caractère innovant du projet qui a brisé certains tabous au niveau des méthodes d'approches en matières de développement. Celui-ci a permis au terme de 20 ans de mise en œuvre, le développement institutionnel et le renforcement des capacités de recherche scientifiques de l'IAV. Ce qui a conduit à la signature d'une nouvelle convention entre les deux institutions sur de nouvelles bases de partenariat et non d'assistance. L'IAV dispose actuellement et grâce à ce programme, des capacités et des compétences nécessaires pour travailler en partenariat avec toutes les institutions scientifiques de standard international. Dans le cadre de cette nouvelle forme de coopération, l'IAV entend valoriser ses atouts afin de parvenir au final et à travers les échanges d'expériences et productions scientifiques communes relatives à des questions d'intérêts propres aux deux pays, de relever les défis de l'agriculture moderne et ainsi de contribuer à la lutte contre la pauvreté de part le monde. Outre l'IAV, l'université du Minnesota a également conduit des programmes similaires avec l'Ecole nationale de l'agriculture de Meknès (ENA), et l'Ecole nationale forestière d'ingénieurs de Salé.