La multinationale française des Fromageries Bel, connue d'abord par son triangle de fromage fondu La Vache qui rit, réalise depuis l'an dernier plus d'un milliard de DH de chiffre d'affaires sur le marché marocain et à l'export et emploie sur son site de Tanger plus de 10% de ses salariés à l'international, soit 1.300 personnes sur un total mondial de 12.000. Au niveau mondial, Bel a réalisé un chiffre d'affaires de 2,2 MM d'euros en 2009 (environ 25MMDH). Depuis plus de deux ans maintenant, l'usine de Tanger est tout simplement devenue l'usine la plus importante du groupe dans le monde dépassant d'une courte tête une unité française implantée dans la Sarthe près de la ville du Mans. Autre performance à mettre à l'actif de Bel Maroc : le fait que la consommation de La Vache qui rit, un des cinq principaux produits du groupe distribués sur le marché marocain, est aujourd'hui plus importante au Maroc qu'en France. Née en 1921 en France dans le Jura près de la frontière franco-suisse, La Vache qui rit est aujourd'hui vendue dans une centaine de pays et l'usine de Tanger en livre aux quatre coins de la planète, en Afrique du Sud et au Canada, en Côte d'Ivoire, au Sénégal ou encore en Australie. Bel s'est installée au Maroc au tout début des années 70 à travers un bureau de représentation avant la création d'une filiale marocaine, Sialim, au milieu des années 1970 à Casablanca et une première implantation industrielle à Tanger en 1977 sur l'ancienne route de l'Aviation tout d'abord avant un transfert quelques années plus tard sur la route de Tétouan à Moghogha. À la suite d'une série d'investissements au cours des douze dernières années, l'usine Bel de Tanger dispose, à présent, d'une capacité de production supérieure à 40.000 tonnes sur des ateliers et des entrepôts s'étalant sur plus de 35.000 m2. De 200 tonnes écoulés sur le marché marocain en 1971, ce volume sera triplé, dès l'année suivante, et les premières réflexions de développement sur le marché vont démarrer pour aboutir à une première implantation à Tanger et au rachat ensuite de plusieurs lots de terrain proches du site actuel. Cela aboutira, en 1999, à l'acquisition d'une partie du foncier l'usine de métallurgie Zycsa et ensuite de sa totalité en 2003. Ensuite ce sera l'acquisition à partir de l'année 2007 d'une partie du terrain du voisin opticien Indo et quelques dizaines de mètres plus loin de l'ancienne unité d'OGE, l'Omnium général d'électricité, afin de construire sur ce dernier site une unité de traitement des eaux usées. L'usine de Tanger est, cette année, l'une des douze unités industrielles du pourtour méditerranéen sélectionnées par le programme onusien TestMed à la suite d'un processus sélectif et qui soutient les efforts des entreprises en matière de respect environnemental. L'usine de Tanger qui compte aujourd'hui 1.300 salariés en 500 déjà en 1983 et c'est le démarrage et le succès de l'export à partir de l'année 1995 qui propulsera le site tangérois en centre majeur de Bel International. De 5.500 tonnes en 1987, la capacité de l'usine doublera moins de dix ans plus tard pour être multipliée par plus de sept en 2010. Les performances de Bel Maroc et de l'usine de Tanger ont ainsi motivé la visite sur place au début de cet été du PDG du groupe Antoine Fievet. En moins de 15 ans, l'usine de Tanger porte les couleurs et exporte les produits Bel dans plus de 20 pays au total. Le succès de l'usine de Tanger tient aussi au fait qu'elle ne s'est pas cantonnée à fabriquer uniquement les cinq produits-phares de Bel, dont La Vache qui rit et Kiri pour le marché marocain, mais des variantes de Kiri à tartiner, de Vache qui rit arômatisée à l'olive, au gruyère ou à l'emmenthal qui quittent chaque semaine les quais d'expédition de l'usine de la route de Tétouan pour les quais du port Tanger-Med. Le succès marocain se reflète dans le faible turn over de l'usine tangéroise, ses certifications obtenues ou en cours en processus industriel, respect de l'environnement, sécurité et hygiène alimentaire et l'implication de Bel Maroc dans une série de projets sociaux et culturels marocains.