Le parti de la balance prépare un renouvellement profond de son leadership. C'est ce qui se dégage des préparatifs que l'Istiqlal, mène depuis les législatives du 25 novembre pour son congrès national. Jusqu'ici, aucune candidature officielle pour la succession de Abass El Fassi n'a été déposée. Par ailleurs, la page de la querelle provoquée par la formation du nouveau gouvernement est pratiquement tournée. «Le choix unilatéral des ministres du parti, qui a fait beaucoup de bruit au sein des instances dirigeantes sera dépassé avec l'élection d'un nouveau leader, qui fera l'unanimité des composantes du parti», souligne un membre de la jeunesse istiqlalienne, qui ne cache pas que la section soutient AbdelKader El Kihel, secrétaire général de la jeunesse lors des prochaines élections du prochain congrès. En l'absence de candidatures officielles, les congressistes se sont contentés de se mettre d'accord sur une feuille de route, qui prépare à la fois l'élection du nouveau SG du parti et le renouvellement de la Chambre des conseillers. Toujours est-il que des noms, comme Hamid Chabat, le secrétaire général de l'UGTM se dressent d'emblée contre les candidats qui seront soutenus par la vieille garde du parti. Pourtant, les jeunes et le bras syndical de l'Istiqlal n'ont pas encore décidé de former un seul bloc pour présenter un candidat commun. À l'ordre du jour de la réunion tenue par les composantes du parti en fin de semaine dernière, figurent également les amendements à apporter aux statuts de l'Istiqlal. L'état d'avancement des travaux de la commission a été jugé satisfaisant en vue d'adapter le parti au nouvel arsenal juridique issu des nouvelles exigences constitutionnelles. L'avenir du parti au sein de la Koutla a été par contre esquivé. Les alliances faites par le parti au lendemain des législatives pèsent lourdement sur la nature des relations à entretenir avec l'USFP. «La confusion que ce genre d'agissements et d'alliances politiques créent dans l'esprit des citoyens, est à éviter à tout prix», insiste un député du parti de la balance. «Le parti compte toujours mettre la question des alliances stratégiques, dans le contexte de la réforme constitutionnelle, tout en insistant sur la confiance ressentie par les composantes de la Koutla, qui reste le cadre historique l'action de l'Istiqlal», poursuit la même source.