Possible réintroduction en Bourse pour General Motors nLe constructeur automobile américain General Motors, ancien membre du prestigieux indice Dow Jones, dont il faisait partie depuis 1925, a annoncé, mercredi dernier, aux autorités boursières qu'il comptait revenir à la cotation, sans préciser le montant qui sera levé, le nombre d'actions ou la fourchette de prix, qui seront déterminés ultérieurement. Le géant de Détroit a précisé qu'il souhaitait être coté à la Bourse de New York et à celle de Toronto au terme de l'opération. Ainsi, la vente des actions devrait permettre au gouvernement, actionnaire du groupe à quelque 61%, de réduire sa part dans le capital et de recouvrer une partie des quelque 50 milliards de dollars injectés dans le constructeur au plus fort de la crise. GM avait déjà fini de rembourser en avril des prêts de 6,7 milliards de dollars de l'Etat américain, de 1,4 milliard du Canada et 1,3 milliard de l'Allemagne. À noter que le projet de retour en Bourse de GM, destiné à rembourser une partie des aides débloquées par le gouvernement, a été baptisé «Projet point du jour». Toutefois le Trésor américain ne devrait vendre qu'une partie de ses actions de GM lors de cette opération boursière, et les analystes prévoient une ou plusieurs ventes d'actions ultérieures. Il a souligné, dans un communiqué que l'introduction en Bourse, annoncée mercredi, «ne comporterait pas les actions préférentielles de type A» qu'il détient et qui valent 2,1 milliards de dollars. Il a également prévenu qu'il se «garde le droit, à tout moment, de décider s'il participe à l'offre et à quel niveau». Le marché évalue pour l'instant le montant possible de cette introduction en Bourse entre 12 et 16 milliards de dollars, ce qui en ferait la deuxième plus grosse introduction aux Etats-Unis après celle de Visa en 2008 qui s'élevait à 19,7 milliards de dollars. La première cotation devrait avoir lieu entre fin octobre et la fête de Thanksgiving, soit peu avant ou peu après les élections de mi-mandat au Congrès américain, prévues le 2 novembre prochain. En effet, les représentants de l'administration américaine et les dirigeants de General Motors ont toujours refusé de faire un lien entre cette opération et les élections, puisqu'une entrée en Bourse réussie apporterait un argument supplémentaire à l'administration de Barack Obama, qui soutient que le recours à l'argent des contribuables pour sauver la société était justifié. Ainsi et bien que la procédure de dépôt de bilan ait permis d'éliminer environ 40 milliards de dollars de dettes non garanties et d'obligations, le constructeur doit encore trouver des fonds, notamment pour restructurer sa filiale Opel en Europe. Le montant total de l'OPV sera déterminant. Pour que les contribuables américains récupèrent les 43 milliards de dollars investis, la capitalisation boursière de GM devra atteindre près de 70 milliards de dollars. Les géants miniers jettent leur dévolu sur les producteurs d'engrais Les maîtres des minerais ont décidé de se mettre au vert. Ayant bénéficié pleinement de la révolution industrielle chinoise, ils pourraient désormais parier sur le développement du secteur agricole, en partant à la conquête des grands producteurs d'engrais. Ainsi, au Canada comme en Russie, ce mouvement met le secteur en effervescence. En effet, après le rejet des avances faites au canadien Potash Corp, BHP Billiton – le plus gros conglomérat minier mondial – a décidé, mercredi dernier, d'employer la manière forte. Son offre d'achat devient hostile et consistera à démarcher directement les actionnaires du premier producteur de potasse, en proposant un tiers de plus que ce que valaient leurs titres avant l'offensive, soit un total d'environ 40 milliards de dollars. Selon des analystes, le groupe anglo-australien pourrait accroître son offre jusqu'à 60 milliards de dollars. Par ailleurs, cette conquête des ressources en potasse de la province du Saskatchewan par BHP pourrait susciter l'appétit d'autres géants miniers, comme par exemple le brésilien Vale et l'anglo-australien Rio Tinto. À rappeler que Vale a déjà entamé son expansion dans les nutriments pour végétaux, en rachetant notamment début 2009 des mines de potasse appartenant à Rio Tinto en Argentine et au Canada, pour un montant de 850 millions de dollars. Dans l'autre grand bassin de production de potasse, qui s'étend de la Russie à la Biélorussie, des projets de rapprochement des deux grands producteurs russes Uralkali et Silvinit ont déjà été évoqués. De plus, la semaine dernière, OAO Phos Agro, le deuxième producteur mondial de phosphates, a laissé entendre de son côté qu'il envisageait un rapprochement avec Silvinit. Les analystes de la banque d'investissement moscovite Troika Dialog évoquaient quant à eux il y a peu un possible mariage entre les groupes Silvinit et Uralkali. La potasse n'a qu'à bien se tenir, les miniers lancent leur offensive !