Les détails sont désormais connus. Le gouvernement vient de livrer les chiffres illustrant ses projections d'un ramadan «sécurisé». Sur les différents produits de premières nécessités, la Primature affiche des quantités d'approvisionnement supérieures à la demande, en dépit d'une campagne 2009-2010 marquée par de fortes perturbations dues aux dernières intempéries. Le Maroc sera donc en mesure, grace à sa production locale, de couvrir le pic de consommation qui caractérise traditionnellement ce mois sacré. Ainsi, pour la catégorie «viandes» rouge, blanche et œufs, l'on devrait s'attendre à une production mensuelle de 54.000 tonnes de viande rouge, en août et septembre, et de 43.000 tonnes de viande blanche. Selon la même source, les provisions en beurre et margarine devraient également satisfaire les besoins du consommateur marocain pendant ce mois sacré. En ce concerne les produits dérivés du lait, les productions attendues sont estimées à 88 et 98 millions de litres, au cours, repectivement, des mois d'août et de septembre. Quant au sucre, les provisions devraient progresser de 116.467 tonnes en août à 143.770 en septembre. Par ailleurs, les chiffres du gouvernement parlent aussi d'une offre en légumineuses qui devrait atteindre 2,5 millions de tonnes au cours du mois de Ramadan. À cela s'ajoutera un approvisionnement normal en farine de 779.000 quintaux qui seront subventionnés, et de 2,4 millions de quintaux non subventionnés. Dans la catégorie des légumes, le stock d'oignons est estimé à 700.000 tonnes, ainsi qu'à 1,3 millions de tonnes pour les pommes de terre saisonnières, ce qui serait à même de couvrir la demande nationale. Coup de pouce à la tomate Le gouvernement n'aura recours à l'importation que pour ce qui est de la tomate. En effet, les 175.000 tonnes de tomates récoltées sur la période juin-septembre sur l'ensemble du territoire, devraient être à même de couvrir 90 % des besoins pour le mois de Ramadan. Les 10 % restant devraient être compensés par les tomates en conserves, locales ou importées. En résumé, les menaces de pénurie ou de rupture stock viennent d'être écartées par Fassi et son équipe, du moins, pour ce mois très particulier de Ramadan. Les dégats provoqués par les dernières intempéries ont, pendant un instant, suscité des craintes quant au niveau d'approvisionnement et de disponibilité de certaines denrées agricoles.