Pour les férus du 7e art, le soleil de plomb de la capitale des Phosphates n'est pas un prétexte pour manquer à ce panorama, aussi moyen puisse-t-il être parce qu'on a rendu hommage à la présidente du jury Touria Jebrane et au réalisateur tunisien, Ferid Boughedir, ou encore, parce qu'un colloque sous le thème: «Le cinéma africain, la coopération Sud-Sud», animé par Nour-Eddine Sail, directeur du Centre cinématographique marocain, le sénégalais, Amadou Tidiane Niagane, le burkinabé, Michel Ouedraogo et le malien Abdoulaye Ascofare a eu le mérite de dresser une fresque du cinéma africain, ses limites, ses évolutions et ses ambitions pour un cinéma moins noir qu'il l'est actuellement. L'Afrique en images Présidé par l'actrice et ex-ministre de la Culture, Touria Jebrane, le jury de la 13e édition du Festival du cinéma africain de Khouribga est composé, notamment, de la productrice Khadija Alami et l'actrice Asmaa Khamlichi , Amadou Tidiane Niagane, directeur du cinéma au ministère de la Culture du Sénégal, Michel Ouedraogo, directeur général du Festival international du film de Ouagadougou (Burkina-Faso), Kussai Saleh Aldarwich, écrivain et critique de cinéma en Syrie, et Jean-michel Oussuil, Secrétaire général permanent du Festival de Biarritz en France. Tous, ont la rude et agréable tâche de passer en images les douze films en lice, représentant dix pays participants. Pour le volet marocain, il faut noter la participation de Destins croisés (2009) de Driss Chouika et Pégase (2009) de Mohammed Mouftakir. La sélection se poursuit avec La main noire, (2010), de Jean-Paul Amoussou, du Bénin ; Shirley Adams, (2009), d'Oliver Hermanus, d'Afrique du Sud ; Autopsie d'un candidat, (2009), de Magagi Issoufou Sani, du Niger ; Soul boy,(2010), d'Hawa Essuman, du Kenya ; Iles de tempête, (2010) de Sidiki Bakaba, de Côte d'Ivoire ; Point de suture, (2009), de Steven Af, du Togo ; Une femme pas comme les autres, (2009), d'Abdoulaye Dao, du Burkina Faso ; Cinecita,(2009), d'Ibrahim Letaief, de la Tunisie et les deux films égyptiens, Un zéro, (2009), de Kamela Abou Dikra et El Farah, (2009), de Sameh Abdelaziz. Toutes, des productions récentes qui, ratissant l'Afrique, contribuent au développement de la diffusion du cinéma africain et des minorités culturelles. Outre la compétition officielle, le programme de cette manifestation culturelle prévoit des projections cinématographiques en salles et en plein air, des ateliers de formation, la présentation d'ouvrages sur le 7e art, un convoi cinématographique et un bulletin quotidien du festival. Tous ces films se disputent un ersatz de trophées : Grand prix, Prix spécial du jury, Prix de la meilleure réalisation, Prix du scénario, Prix du 1er rôle féminin, Prix du 1er rôle masculin, Prix du 2e rôle féminin et, enfin le Prix du 2e rôle masculin.