Le cadre du système statistique national doit impérativement être révisé. Celui-ci est encore régi par des textes qui remontent à 1968, soit plus d'un demi-siècle. C'est ce qu'a déclaré le wali de Bank-Al Maghrib Abdellatif Jouahri, soulignant que les besoins d'affinement des données statistiques utilisées pour tracer les perspectives macroéconomiques ne cessent de croître, eu égard aux évolutions continues des conjonctures économiques, sociétales, technologues et environnementales. Dans le cadre de son intervention à un séminaire organisé sur le Système national d'information et de modélisation, hier lundi, par l'Académie Hassan II des sciences et techniques, Jouahri a a mis l'accent sur la nécessité de moderniser les outils de modélisation des statistiques et le cadre réglementaire auquel ils sont assujettis. Pour le wali de la Banque centrale, s'il faut prioriser un axe de réforme, celui-ci concernerait ainsi l'amélioration de la production des données économiques quantitatives infra-annelles. Par contre, a-t-il estimé, l'urgence dans une perspective plus large est "de revoir le cadre légal du système statistique national. Celui-ci reste en effet régi par des textes qui remontent à 1968, soit à plus d'un demi-siècle". Cette refonte devra s'appuyer sur la mise en place de systèmes d'information conformes aux normes internationales à même de répondre aux besoins récurrents et émergents tant en quantité qu'en qualité sur les plans national et régional. C'est ainsi que le Maroc pourra être plus percutant, sur fond de concurrence de plus en plus accrue, a estimé le ministre de l'Economie, des finances et de la réforme de l'Administration, Mohamed Benchaâboun. Pour le ministre, un intérêt particulier devrait être accordé à la Big Data. Un travail à ce titre devrait se faire avec toutes les autorités compétentes. "Le renforcement de notre système d'information est tributaire de la sensibilisation et de la mobilisation de tous les partenaires, qu'ils soient publics ou privés", insiste Benchaâboun.