Des députés de la Chambre des conseillers ont appelé le gouvernement à intervenir afin de mettre fin aux «souffrances» des Marocains face aux complications de la procédure de demande de visa pour entrer dans le territoire Schengen. Le groupe du Mouvement populaire de la Chambre des conseillers a déclaré que «l'obtention d'un rendez-vous pour ceux qui souhaitent aller en Europe nécessite plusieurs mois, et parfois même, ce n'est pas possible». Le groupe parlementaire a également fait part de l'incapacité des Marocains à obtenir un rendez-vous avec les services consulaires français et espagnols dans la période actuelle. Le groupe parlementaire a averti, lors de la séance de questions hebdomadaires de mardi, que les complications concernant les visas Schengen, entravent les intérêts des citoyens marocains, y compris les hommes d'affaires, les patients, les étudiants, ou encore ceux qui souhaitent passer leurs vacances dans les pays de l'Union européenne. Les Conseillers ont attiré l'attention du gouvernement sur les coûts élevés des demandes de visas Schengen, non remboursables en cas de rejet de la demande, notant que ces frais «connaîtront une augmentation de 33% à partir de ce mois, soit de 60 euros à 80 euros», sans compter les frais des centres de demande, comme l'a récemment révélé le Conseil de l'Union européenne. Il est aussi considéré que le traitement par les autorités du problème du phénomène de l'immigration illégale découle de la simplification des demandes de visa et a appelé à la nécessité d'une intervention du ministère des Affaires étrangères auprès des pays de l'espace Schengen pour résoudre le problème. Nezha El Wafi, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine en charge des Marocains résidant à l'étranger, a déclaré que son ministère suit déjà le rythme lent d'obtention des visas Schengen. La ministre a évoqué les réunions tenues par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avec plusieurs responsables, notamment le ministre français des Affaires étrangères et son homologue espagnol, déclarant que le Maroc insiste pour résoudre ces complications qui accompagnent l'obtention du visa. El-Wafi a souligné que les départements ministériels exigent que les autorités européennes accordent la priorité aux visas liés à des raisons professionnelles, académiques ou sanitaires, en plus de la nécessité de séparer les visas de type C et D. De nombreux Marocains ont signé une pétition numérique internationale se plaignant de l'impossibilité d'obtenir un rendez-vous pour le visa Schengen auprès des institutions qui l'accordent.