Les travaux de la 33-ème édition du Congrès international pour l'efficacité et l'amélioration de l'école, un événement phare organisé pour la première fois dans un pays arabe et africain, se sont ouverts, mardi à Marrakech, sous le Haut Patronage du roi Mohammed VI. La séance d'ouverture de ce Conclave, initié par le ministère de l'Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et le Centre Marocain d'Education Civique, en coordination avec "le Congrès International pour l'Efficacité et l'Amélioration de l'Ecole", a été marquée par un Message adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux participants, dont lecture a été donnée par le ministre de l'Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Saaïd Amzazi. L'enseignement est l'instrument essentiel de la mise à niveau du capital humain qu'il dote des capacités de créer des richesses, de susciter une prise de conscience collective et de faire éclore une pensée créative et novatrice", a indiqué, à cet égard, le roi dans le Message adressé aux participants au 33-ème Congrès international pour l'Efficacité et l'Amélioration de l'Ecole, qui a ouvert ses travaux mardi à Marrakech. L'enjeu, a ajouté le Souverain, est de former un citoyen soucieux d'exercer ses droits et d'accomplir consciencieusement ses devoirs; un citoyen imprégné des valeurs universelles, notamment celle de la communauté humaine de destin; un citoyen attaché à son identité riche de ses multiples affluents; un citoyen acquis aux principes de coexistence et immunisé contre toute forme d'extrémisme, de radicalisation et de repli sur soi". Le roi a insisté que "si nous souhaitons que Notre Ecole, fondée sur ces nobles objectifs, soit efficace, il faut qu'elle soit capable de répondre aux besoins et aux préoccupations essentielles des jeunes, véritable force motrice de la société". "Il convient de faire d'eux des personnes épanouies, autonomes, capables de faire valoir leurs potentialités et de s'accomplir pleinement", a relevé le roi, notant que pour ce faire, ils doivent être dotés des connaissances, des compétences, des aptitudes, des valeurs, des langues et d'une culture qui faciliteront leur insertion socio-professionnelle. "Une finalité que Nous avons toujours considérée, non comme un privilège, mais comme un droit dont chaque citoyenne et chaque citoyen devront jouir", a dit le souverain, soulignant, à cet effet, que l'efficacité de l'école doit être jaugée à l'aune de sa capacité à garantir l'éducation et la protection de la petite enfance, à intégrer tous les enfants, de toutes catégories sociales et de toutes tranches d'âge. Le roi a précisé que "cette démarche se fonde sur le principe d'égalité des chances et sur l'impératif de justice sociale et spatiale, notamment en milieu urbain et dans les régions accusant un déficit en la matière, expliquant que ce principe doit se décliner à travers l'assistance apportée aux filles du milieu rural, aux enfants en situation de précarité ou à ceux en situation particulière, mais il doit aussi s'exercer en faveur des enfants d'immigrés et de réfugiés. Par ailleurs, le roi a mis en avant la réforme profonde et globale du modèle scolaire au Maroc, évoquant notamment la définition des grandes lignes de ce chantier et la formulation de ses orientations prioritaires pour opérer une transformation qualitative du système de formation à travers une refonte des objectifs fixés. Le but ultime est de préparer le passage à un système éducatif nouveau qui repose sur l'interaction active des apprenants, dont il s'agit de développer les compétences innées, de favoriser le sens critique, de stimuler la créativité et la capacité d'innovation, outre l'initiation aux valeurs civiques et morales, a assuré le Souverain. "Le Maroc a inséré ces principes directeurs dans une Loi-Cadre spécifiant les objectifs du Système de l'éducation et de la recherche scientifique, mis en parfaite cohérence avec les phases d'exécution correspondantes", a tenu à rappeler le souverain. Par ailleurs, le roi S'est réjoui du fait que ce Congrès international soit organisé au Maroc qui devient, de ce fait, le premier pays arabe et africain à abriter ces assises, puisque les précédentes sessions se sont exclusivement déroulées dans des pays d'Europe, d'Amérique et d'Asie. "Le choix du Maroc atteste la crédibilité dont il jouit aussi bien aux yeux des différentes instances et institutions internationales, qu'auprès des pays frères, amis et partenaires", a relevé le Souverain.