Consécration des acquis et leur généralisation à toutes les régions. Ce sont là les deux fondements majeurs de la prochaine feuille de route devant encadrer la dynamique industrielle dès 2021. C'est en tout cas ce qui a été souligné par le Chef de gouvernement, Saad Dine El Otmani lors de son passage à la Chambre des représentants autour du thème des "Stratégies sectorielles en matière d'industrie". Selon El Otmani, la réflexion sur la deuxième génération du Plan d'accélération industrielle pour la période 2021-2025 est actuellement enclenchée, et la stratégie devant être ficelée devra intégrer les PME en mettant l'industrie au cœur des transformations technologiques Ce nouveau plan, qui sera élaboré et mis en œuvre en partenariat avec les régions, repose sur des axes liés au renforcement et à l'intégration du capital marocain dans l'Industrie et à l'encouragement de la création de nouveaux secteurs pour la promotion de la commercialisation et des produits, en mettant l'accent sur la dimension régionale, en vue de garantir le développement industriel à l'échelle nationale, a-t-il expliqué. Il vise également, selon le chef du gouvernement, à développer la recherche et l'innovation et à promouvoir les capacités technologiques et ce, à travers le lancement de nouveaux systèmes orientés vers l'avenir et l'adoption de nouveaux modes de production de la 4-ème génération d'industrialisation, ainsi que la protection des ressources naturelles du Maroc. Plan d'accélération industrielle 2014-2020, quel bilan? Conçu dans l'objectif de faire émerger une industrie performante et compétitive, appelée à générer des emplois, à accroître la part industrielle dans le PIB national et à améliorer l'attractivité en terme d'investissements, le Plan d'accélération industrielle 2014-2020 entame aujourd'hui sa dernière ligne année. Parmi ses principaux apports, a rappelé El Otmani, figure la création d'un Fond pour le développement industriel doté de 20 MMDH à l'horizon 2020, en plus de l'amélioration de la compétitivité des PME en leur facilitant l'accès aux financements et aux marchés et la mobilisation de 1.000 hectares comme foncier industriel dédié à la location. Le PAI 2014-2020 "a permis de créer 54 systèmes industriels en partenariat avec 32 associations et universités professionnelles dans divers secteurs, à savoir l'automobile, le textile, l'aéronautique, l'industrie des matériaux de construction, l'industrie métallurgique et mécanique, l'offshoring, l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire et le phosphate", a rappelé le Chef de l'Exécutif. Le secteur de l'automobile a pu à lui seul créé environ 117.000 emplois directs supplémentaires entre 2014 et 2018, dépassant ainsi l'objectif fixé pour l'année 2020 (90.000 emplois), en plus de la hausse de la capacité de production des véhicules à 700.000 unités par an, a rappelé le responsable, ajoutant qu'il a été procédé à la création de 17.500 emplois dans le secteur aéronautique, en plus de la signature de dix conventions d'investissement.