Le chef de la Mission des Nations Unies pour le Sahara (Minurso), Colin Stewart, a demandé à l'ONU d'enquêter sur les menaces terroristes qui planeraient sur les camps de Tindouf, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Cette demande de Colin Stewart intervient suite aux déclarations du gouvernement algérien, qui avait démenti les alertes sur des «risques d'enlèvement» dans la région. Ces mise en garde espagnoles puis canadiennes avaient rapidement été démenties par le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif. «Au sujet d'un prétendu avertissement lancé par le gouvernement algérien à la Minurso sur le risque d'enlèvement d'étrangers dans les camps de réfugiés sahraouis, colporté par des médias étrangers, dont un site électronique de droit français s'activant en Algérie, les médias ayant servi de support à la propagation de cette information fausse et infondée versent dans la manipulation et la diffusion d'informations farfelues, dans un but évident de nuire à l'Algérie, à son peuple et à ses institutions». Il a soutenu que «le prétendu avertissement du gouvernement algérien à la Minurso est d'autant plus fantaisiste et controuvé que les camps sahraouis de Tindouf se trouvent sur le territoire algérien et que, partant, les forces de sécurité algériennes, à leur tête l'Armée nationale populaire, veillent à la sécurité de l'intégrité du territoire national». Le porte-parole du MAE a estimé que «le timing choisi par les responsables de ces médias et leurs parrains est loin d'être fortuit, compte tenu du contexte régional, notamment la proximité de certaines échéances importantes». Du côté espagnol, le ministre des Affaires étrangères, Joseph Borrel, avait recommandé à tous les voyageurs espagnols «de quitter au plus vite» la région des camps de Tindouf. Ces recommandations du ministère ont été actualisées depuis leur site web, ce lundi, affirmant que «la mission des Nations Unies met en garde contre la possibilité imminente d'enlèvements et d'attaques contre des Espagnols». En conséquence, des intellectuels et des formations politiques espagnoles avaient rejeté les déclarations du ministre espagnol tout en exprimant leur solidarité et soutien vis-à-vis de la cause sahraouie. Des médias espagnols ont également rapporté plusieurs déclarations de partis politiques et intellectuels, militants des droits de l'Homme et associations rejetant catégoriquement les déclarations du MAE espagnol.