"L'Avenir de nos établissements est entre nos mains, soyons tous acteurs !". C'était le mot d'ordre d'une manifestation organisée ce mardi matin devant les lycées français Descartes et Lyautey. De nombreux parents d'élèves ont répondu à l'appel à manifester de l'Union de Conseils de parents d'élèves, pour contester la hausse des frais de scolarité annoncées pour les lycées français au Maroc. "L'heure est à la mobilisation pour défendre la scolarité et l'avenir de nos enfants", a écrit l'UCPE dans un communiqué envoyé aux parents d'élèves. Le 17 octobre, les représentants des associations de parents d'élèves du Maroc ont été invités par le SCAC à une réunion d'information axée principalement sur l'évolution des frais de scolarité. Le bilan de cette réunion a fait état d'une augmentation des frais de scolarité, qui devrait être effective dès la rentrée 2020-2021. Désormais, le montant sera de 750 DH par an et par élève, à quoi sera ajouté un fonds d'investissements destiné à financer les travaux lourds sur différents établissements. Pour ce faire, l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger exige un montant allant jusqu'à 2.300 DH par élève pour l'année 2020/2021. Au total, l'augmentation totaliserait près de 3.000 DH par élève par rapport à cette année. « Cela induirait l'augmentation la plus sévère et la plus injuste jamais enregistrée dans ces établissements », s'est indigné l'Association des Parents d'Elèves. "Le principe d'appliquer des frais de scolarité différenciés au Maroc et d'augmenter ces frais en se basant sur cette nouvelle formule ont été rejetés par toutes les associations présentes", a annoncé l'UCPE. Les manifestants ont appelé à dénoncer les augmentations abusives des frais de scolarité, tout en alertant les responsables sur les conséquences de ces augmentations "qui ont largement contribué pendant des années au budget de fonctionnement de nos établissements et au rayonnement du réseau AEFE au Maroc" . "Le moment où nous attendions une stabilisation des frais de scolarité après tant d'années de sacrifice, nous nous retrouvons face à des augmentations qui se déclenchent sans aucune visibilité pour les années à venir !", a dénoncé l'UCPE dans un communiqué. La co présidente de l'UCPE Hayat Nassif explique les raisons qui ont motivé parents et associations à mettre en place une chaîne de mobilisation à grande échelle: « Devant de telles annonces de frais d'écolage pour la prochaine rentrée , nous avons estimé que nous ne pouvions pas rester passifs surtout devant l'échéance du conseil d'administration de l'AEFE du 26 novembre. Nous avons donc appelé à un rassemblement le plus large pour pouvoir notifier d'une seule voix la position des parents du réseau Maroc. » Mettre à la fin Enfin, la co-president rassure les parents qui se sentent abandonnés « Pour l'Ucpe et l'FCPE nous continuons les contacts et les discussions avec l'ensemble des instances de tutelle , et nous ne manquerons pas de faire des propositions dans ce sens afin de sortir de cet engrenage. S'il est vrai que ce dossier épineux prend toute notre attention, nous sommes en tant que Co éducateurs conscients de la nécessité de préserver une qualité d'enseignement à la hauteur des ambitions annoncées dans le plan de développement de l'enseignement français à l'étranger , et du rayonnement du modèle éducatif français. »