Un mémorandum d'entente a été signé, jeudi à Rabat, pour la création d'un consortium dans le domaine de la médecine nucléaire regroupant le Centre national de l'énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), l'université américaine de Long Island, la société française Dassault Systèmes et les Laboratoires nucléaires canadiens. Le mémorandum a été signé par Khalid El Mediouri, directeur général du CNESTEN, Burd Randy Micheal, de l'université new-yorkaise de Long Island, Bunshaft Albert Jan, représentant de Dassault Systèmes et Kathryn Ann McCarthy, des Laboratoires nucléaires canadiens, lors d'une réunion présidée par le ministre de l'Energie, des mines et de l'environnement, Aziz Rebbah. Le partenariat stratégique établi entre les quatre parties vise à appuyer les activités de recherche-développement en matière d'automatisation des opérations de production et de fabrication des médicaments radio-pharmaceutiques, de même que le développement économique à travers la promotion d'un environnement d'innovation propice à l'industrie pharmaceutique. L'accent est aussi mis sur la formation professionnelle et académique en médecine nucléaire au profit des pays Africains. Sous cet angle, il sera procédé au lancement de programmes de formation en collaboration avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). "L'objectif du mémorandum signé est de développer la coopération dans le domaine de la santé, et d'ouvrir la voie pour la production de médicaments destinés au marché marocain et africain", a déclaré Rebbah à la presse, soulignant que le Maroc dispose d'un potentiel lui permettant de se positionner en trait d'union en direction de l'Afrique sur ce créneau. Le Maroc, a-t-il dit, a développé une coopération stratégique dans ce domaine avec des pays comme la France, mais aussi des liens de partenariat en pleine expansion avec le Canada et les Etats-Unis. "Ce mémorandum augure d'une relation de collaboration bien prometteuse", s'est réjoui Burd Randy Micheal, responsable à l'université Long Island, notant que "le développement d'une industrie innovante de médecine nucléaire aura un impact bénéfique sur la santé des personnes, mais aussi sur l'établissement de diagnostics médicaux". Le CNESTEN en collaboration avec ses partenaires signataires de l'accord organisent les 7 et 8 novembre un séminaire relatif au développement des médicaments radio-pharmaceutiques, en présence d'une trentaine de responsables et d'experts d'institutions nationales et étrangères représentant des facultés de médecine et de pharmacie, des centres de recherches nucléaires, ainsi que des sociétés pharmaceutiques. Par ailleurs, les participants se penchent sur l'élaboration d'un plan d'action sur le court et le moyen termes pour concrétiser les objectifs de ce mémorandum d'entente.