Le Maroc est bien parti pour succéder...à lui-même à la tête du secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée (UpM). Après que l'ancien secrétaire général, Youssef Amrani, a rejoint le cabinet de Benkirane pour renforcer la diplomatie nationale, c'est un autre candidat marocain qui est pressenti pour reprendre le flambeau. Il s'agit du diplomate Fathallah Sijilmassi, actuel directeur général de l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) et ancien ambassadeur du Maroc à Paris. Visiblement, le royaume n'est pas prêt lâcher ce poste, devenu assez stratégique depuis que les événements du printemps arabe conjugués à la conjoncture économique que traverse l'Europe ont engendré un profond bouleversement géopolitique au niveau de la région. Une candidature qui semble partie pour remporter le succès escompté. Selon plusieurs sources, plusieurs pays au rang desquels la France, l'Espagne, la Tunisie ou la Lybie, ont déjà donné leur soutien de principe à la candidature marocaine. Le parcours de Fathallah Sijilmassi constitue également un autre atout dans le même cadre puisque l'intéressé est un fin connaisseur de la région et de ses multiples enjeux. Après son poste à Paris, Sijilmassi a été, en effet, l'ambassadeur du Maroc chargé du processus de Barcelone ainsi que du dialogue méditerranéen de l'OTAN, parallèlement à son titre de chef de mission auprès des communautés européennes. C'est, également, lui qui était aux premières loges dans les premiers rounds des négociations de l'accord d'association avec l'Union européenne et avec les Etats-Unis, ainsi que des négociations commerciales bilatérales lorsqu'il assumait la fonction de directeur des relations commerciales internationales au ministère du Commerce extérieur en 1994. Les prochains jours apporteront plus de visibilité sur la suite qui sera donnée à cette candidature. Le premier rendez-vous sera la réunion de l'instance des hauts fonctionnaires de l'UpM, prévue à Bruxelles le 10 février. Par la suite, le bureau de l'assemblée parlementaire de l'UpM se penchera sur le sujet lors de sa réunion du 17 février à Rabat. Soit dit en passant, c'est le Maroc qui préside cette dernière...