Samedi dernier, le président du Conseil de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyass El Omari démissionnait de ses fonctions. Il a déposé sa demande auprès du bureau du gouverneur de la Région, Mohamed Mahidia. Aujourd'hui, la démission d'Ilyass El Omari de son poste de président de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima n'attend que l'approbation du ministère de l'Intérieur pour devenir officielle et effective. L'homme politique quitte ainsi le Conseil de la région après avoir sauté du tracteur du PAM. La décision de sa démission intervient après que le chef de la région se soit vu s'isoler de plus en plus dans sa gestion des affaires. Selon des sources concordantes, la démission de l'ancien secrétaire général du Parti de l'authenticité et de la modernité est venue anticiper toute tentative politique de le renverser par les composantes majoritaires du conseil dans les prochains jours. Les groupes de la majorité accusent El Omari de les exclure du processus de décision, en ne prenant pas compte de leur avis. D'après des sources locales, les partis de la majorité du Conseil de la région, (RNI, UC, USFP) avaient décidé de boycotter les réunions officielles présidées par El Omari dont les sessions ordinaires du Conseil. Quid de la prochaine étape, alors? La réponse à cette question est à trouver dans les dispositions de l'article 22 de la loi organique sur les Régions. Ce texte dispose que suite à la démission du président du Conseil d'une région, «le bureau dirigeant le Conseil de la région est dissous de plein droit». Dans ce cas, stipule le même texte de loi, «Le Conseil est convoqué pour l'élection d'un nouveau président et le reste des membres du bureau, dans les conditions et selon les modalités prévues par la présente loi organique, dans un délai de quinze (15) jours à compter de la date de la constatation de ladite cessation par arrêté de l'autorité gouvernementale chargée de l'Intérieur».