Pedro Almodovar est sûrement l'un des plus orignaux et talentueux cinéastes de sa génération. Il est tout à fait évident que 76e édition de la Mostra Internationale du film de Venise célèbre l'ensemble de sa carrière avec un Lion d'or d'honneur ce jeudi 29 août. Lors de la conférence de presse de ce jeudi matin, Pedro Almodovar est détendu et serein. Le Festival international du film de Venise célèbre l'ensemble d'une carrière dédiée à la diversité et à la liberté. « Quand j'ai commencé à faire du cinéma, on ne parlait pas encore de « diversité » comme on en parle aujourd'hui. Pourtant elle était bien là. La vie est diversité », explique le réalisateur espagnol de « Volver » et « Tout sur ma mère », pour ne citer que ces deux chefs-d'œuvre. Celui qui vient de présenter « Gloria y Dolor » au dernier Festival de Cannes, un film personnel où Antonio Banderas a eu le prix d'interprétation masculine pour son rôle d'Almodovar dans le film, avoue que ce dernier opus, qui parle plus de douleur que de gloire, n'avait pas une idée précise de ce qu'il voulait faire dans le cinéma quand il a commencé. « En commençant ma carrière, je n'avais pas de notions de langage cinématographique, je voulais faire entendre des histoires », explique le réalisateur conteur. « Le style est sûrement arrivé avec le temps et la maîtrise de la technique avec l'expérience, mais au début et jusqu'à maintenant, quand je fais un film, je le fais avec les tripes sans penser au marché du film, aux festivals ni aux publics ». Almodovar explique que sa signature réside dans cela : Son amour pour l'Espagne et sa belle modernité, son envie et besoin de raconter des histoires et surtout de se sentir libre.