La plage de Harhoura se transforme, du 23 au 27 juillet, en cinéma en plein air. Programmation ouverte sur le monde, films engagés, implication de la jeunesse, tels sont les temps forts prévus pour cette quatrième édition. L'été est placé sous le signe de la cinéphilie, à Harhoura. Depuis quatre ans maintenant, la petite station balnéaire de Rabat devient cinéphile le temps d'une semaine. Cinéma en plein air, films marocains et arabes en compétition, un jury d'artistes de renom et une pluie de stars font les beaux jours du ciné-plage. Une manifestation qui grandit d'année en année. «Au départ, la programmation était orientée nationale et, petit à petit, nous l'avons ouverte au monde arabe», explique Abdelouahed Mjahed, directeur fondateur de l'événement. «Petit, j'ai toujours été attiré par le cinéma en plein air et le rapprochement que cela créait entre les gens. Etant un habitant de Harhoura, j'ai toujours pensé que la ville se prêtait à une manifestation de ce genre», continue le directeur du festival qui grandit. Programmation engagée Après une troisième édition orientée comédie, place à l'engagement dans les films sélectionnés. Une commission a pour mission, chaque année, de choisir les films en sélection qui seront soumis au jury. Lors de cette édition, le jury sera présidé par le poète et militant marocain Salah El Ouadie. C'est dire si cela donne le ton à la compétition. Pour départager les films, on retrouve à ses côtés le réalisateur algérien Ahmed Rachdi, l'actrice tunisienne Fatima Saaidane, l'actrice marocaine Fatima Herrandi (Rawya) et le directeur du festival d'Alexandrie Amir Abadah. Organisé par l'Association marocaine des arts sans frontières, l'événement sera marqué par une participation accrue de longs métrages marocains. «Le festival a emprunté la bonne voie et initie une étape importante en termes de registre cinématographique puisqu'il crée un rapport esthétique et artistique entre le cinéma et la créativité», indiquent les organisateurs. Parallèlement à la compétition officielle, le public pourra profiter de deux sites: la scène du festival, à Sidi Abed, et une autre scène située à Tamesna. Echanges, conférences et rencontres rythmeront les journées du festival. «De plus, le festival sera marqué par l'organisation de deux conférences consacrées à la réflexion autour du cinéma et de la mer. Aussi, des rencontres ouvertes avec des professionnels de cinéma jalonneront ce festival dont le programme comprend également des visites, offertes aux participants, à plusieurs espaces sociaux et touristiques». , ajoutent-ils. Pour ce faire, des ateliers de scénario, de réalisation et d'acting, encadrés par des réalisateurs, des comédiens et des experts dans l'art et la culture, sont proposés «pour sensibiliser les jeunes au cinéma et former la relève». Hommage à Amina Rachid La 4e édition du Ciné-Plage Harhoura rend hommage à la doyenne des comédiennes marocaines, celle dont la carrière est marqué tant par sa longévité que sa diversité: Amina Rachid. De «Destins de femmes» à «Ruses de femmes», en passant par «Voleurs de rêves» ou «La rue du Caire», Amina Rachid a foulé les planches du théâtre, mais s'est aussi illustrée au petit et au grand écran. C'est Abdellah Mesbahi, dans «Demain, la Terre ne changera pas», qui lui donne sa première chance au cinéma en 1975. C'est une carrière de plus de 40 ans qui sera célébrée lors de cette édition. Une autre génération sera célébrée à travers la comédienne Majdouline Idrissi. Actrice aux multiples facettes, l'actrice a su prouver qu'elle faisait partie des grandes actrices marocaines avec une carrière à la fois nationale et internationale. Des hommages très «féminins» puisque l'actrice Saïda Baâdi, visage connu du petit et du grand écran, sera aussi honorée. Rendez-vous donc à Harhoura avec les cinémas marocain et arabe. Les pieds dans l'eau.q