Le géant américain de l'automobile Ford se restructure et va drastiquement réduire ses effectifs européens. Le groupe a décidé de supprimer 12.000 emplois d'ici fin 2020, soit un cinquième de ses effectifs européens. Ford promet de privilégier la piste des départs volontaires. Au terme de ce remaniement, Ford ne comptera plus que 18 usines en Europe. Le groupe en possède actuellement 24 en Europe où il emploie 51.000 personnes, 65.000 en intégrant les effectifs de ses coentreprises. L'Allemagne, la Russie et le Royaume-Uni seront les pays les plus touchés par cette décision. Au début de l'année, Ford avait déjà annoncé une réorganisation à grande échelle en Europe, mais n'avait précisé aucun chiffre. L'entreprise a depuis confirmé la suppression de plus de 5.000 postes en Allemagne, qui font partie des 12.000 emplois désormais mentionnés. Environ 3.000 emplois sont menacés au Royaume-Uni et une usine serait fermée au pays de Galles. Ford veut également fermer trois installations en Russie et y supprimer 2.000 emplois. En France, 1.000 postes pourraient disparaître. En Belgique, Ford avait fermé son site de Genk en 2014, entraînant alors la suppression de 4.000 postes dans le Limbourg. Les Américains y sont toutefois encore présents. Ils disposent d'une piste d'essai à Lommel, la plus importante d'Europe, indique-t-on chez Ford Belgium. 390 personnes travaillent sur le site et on ignore par contre si les équipes de ventes seront touchées par la restructuration en cours. Cette cure d'austérité devrait permettre au constructeur d'économiser 11 milliards de dollars. Le but de la direction est de faire de Ford un ensemble plus "agile" avec des procédures de prise de décisions accélérées. Ford veut en effet retrouver le peloton de tête dans la transformation en cours du secteur automobile sous l'effet de l'explosion de la voiture partagée et surtout du développement de la voiture autonome, le tout alors que le secteur poursuit sa mue électrique.