Un an après l'élection de Samir Abdelmoula du Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM) à la tête de la mairie de Tanger, les pressions s'accumulent tant sur les fronts public que privé, des affaires, de la gestion de la station Cap Radio et du dossier des tarifs de bateaux pour la traversée du détroit de Gibraltar. Sur le front du parti tout d'abord, après l'annulation de son élection à la Chambre des conseillers pour des raisons qui ont à voir avec la procédure administrative, il n'est pas acquis que le PAM désigne le même Abdelmoula pour reconquérir ce siège. Selon des sources proches du PAM, «la décision sera prise fin juillet pour une élection prévue le 6 septembre 2010». Sur le front municipal, malgré «l'OPA» bien avancée du PAM sur une frange du RNI à l'automne dernier, cela n'a pas encore donné des résultats tangibles en termes de majorité à la mairie de Tanger. Abdelmoula continue de souffrir d'une base politique étroite et du soutien d'une coalition composée de nombreux petits groupes. Sur le front local, le maire actuel lutterait pour une baisse des tarifs du concessionnaire Amendis, les jugeant pénalisants pour le pouvoir d'achat des Tangérois. Autre souci à gérer à l'avenir: l'éradication du marché bihebdomadaire de Dradeb où s'approvisionnaient les ménagères du même quartier, de Marshan, de Jamaâ Mokraâ et de La Montagne, une décision prise du jour au lendemain et sans explications. L'élection du siège de conseiller est à refaire L'autre front sensible est celui de Cap Radio, au sein de laquelle le maire de Tanger est notamment actionnaire avec Mohamed Laâroussi, un homme d'affaires exerçant dans le publicitaire et aujourd'hui présent dans l'hôtellerie de la place à travers l'hôtel César. Les deux hommes s'entendraient plus aujourd'hui sur la manière d'envisager l'avenir de Cap Radio. Selon des sources proches du maire, il craindrait «un jour, de faire les frais d'un dérapage du traitement politique d'une info ou d'une mésaventure similaire». Sur ces sujets, le maire ne souhaite pas pour l'instant s'exprimer de manière ouverte et officielle comme c'est d'ailleurs le cas sur tous les sujets depuis un an. Sur les questions politiques, il renvoie sur le PAM ou sur la wilaya. Sur les affaires de radio ou de bateaux, il demande à ce qu'on ne mêle pas les deux facettes de sa personnalité. Pour un proche de Abdelmoula et du PAM, la montée de la pression actuelle se résume en un point : le PAM a souhaité l'adhésion de plusieurs jeunes politiciens inexpérimentés à son projet politique, mais il faut les aider dans leur gestion.