Le 24 avril dernier, près d'une centaine de personnes avaient été blessées lors de l'intervention violente des forces pour disperser une manifestation nocturne d'enseignants contractuels en face du parlement à Rabat. Parmi ces blessés, Abdellah Hajli, père d'une enseignante de Safi qui, selon des sources concordantes, avait déjà accompagné sa fille à nombre de manifestations. Souffrant de plusieurs fractures, il avait été admis en soins intensifs à l'hôpital Avicenne de Rabat où il a passé plus d'un mois avant de succomber à ses blessures ce lundi. L'AMDH (Association marocaine des droits humains), qui avait déjà condamné l'approche sécuritaire déployée contre ces manifestants, a immédiatement réagi dans un communiqué en demandant l'ouverture d'une enquête pour "déterminer les responsabilités directes et indirectes à ce décès et sanctionner tous ceux qui sont impliqués dans cette grave atteinte aux droits de l'homme". L'ONG a également rendu hommage au défunt, qu'elle décrit comme ‘'martyr de la défense de l'éducation publique''.