Ils sont au nombre de 478. Ils sont originaires des régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi, l'Oriental, Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Laâyoune-Sakia El Hamra, Guelmim-Oued Noun, Souss-Massa et Drâa-Tafilalet. Leur point commun? Tous sont des anciens détenus et tous, aussi, bénéficieront du Programme national d'appui aux micro-projets et à l'auto-emploi au profit des ex-détenus. Ce programme a été lancé par le roi Mohammed VI, hier lundi à Casablanca, pour une enveloppe budgétaire cette année de plus de 13,5 millions de DH, contre 8,1 millions au titre de l'année précédente dans le but de soutenir financièrement ces ex-détenus porteurs d'un projet de vie personnel dans des secteurs comme le commerce, l'industrie, les services, l'artisanat, la restauration, l'agriculture ou le bâtiment. La détermination préalable de ce projet de vie personnel est élaborée sur la base d'un diagnostic établi pendant la période de détention avec l'assistance du service de préparation à la réinsertion, en adéquation avec la formation et le savoir-faire des bénéficiaires, ainsi qu'avec les besoins du marché du travail. Parmi les personnes bénéficiaires de ce Programme, dix-huit (18) ont été condamnées dans des affaires d'extrémisme et de terrorisme et ont participé au programme "Réconciliation" (Moussalaha) qui vise la réinsertion de ces détenus et leur réconciliation avec la société. De façon générale, le programme d'appui aux micro-projets et à l'auto-emploi des ex-détenus-Ramadan 2019 s'inscrit dans le cadre de la stratégie intégrée de réinsertion socioprofessionnelle menée par la Fondation et qui a permis, durant l'année 2018, le placement de 453 anciens détenus, dont 87 de sexe féminin, dans des entreprises citoyennes. Cette stratégie est déployée en partenariat avec la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), les départements ministériels formateurs et ceux qui dispensent des services, l'Office de la Formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), ainsi qu'avec des acteurs de la société civile. La Fondation Mohammed VI pour la Réinsertion des Détenus a enregistré, au cours de la période 2018-2019, un total de 9.183 interventions de la part des Centres d'accompagnement post-carcéral, dans le cadre de leurs missions d'accompagnement administratif, juridique, social, familial et médical. Le lancement du programme national d'appui, hier lundi était l'occasion pour le souverain de remettre des équipements et des chèques de soutien financier à 26 ex-détenus porteurs de projets AGR, dont six femmes et deux anciens pensionnaires des Centres de protection de l'enfance.