En plus d'être exclu d'Android, Huawei ne pourrait plus se fournir en puces Intel, Qualcomm et Broadcom. Les trois des plus importants fondeurs au monde ont lâché la firme chinoise. Les difficultés s'enchaînent pour Huawei qui traverse la plus grande crise de son histoire. Si le géant chinois est le leader mondial des équipements de téléphonie mobile et numéro deux des smartphones, Huawei a un point faible: sa dépendance envers la technologie américaine, particulièrement pour les puces électroniques dont il équipe notamment ses téléphones. De grands fabricants de semi-conducteurs comme Qualcomm, Intel, Xilinx, Micron Technology et Western Digital ont déjà informé leurs employés qu'ils cesseraient de fournir Huawei en puces, selon l'agence Bloomberg. Le mouvement touche aussi l'Europe, Infineon Technologies a pris la même décision. « Infinieon a décidé d'adopter une posture prudente et a arrêté les expéditions. Mais des réunions se tiendront cette semaine pour discuter de la situation et réaliser des évaluations », peut on lire sur le journal économique, Nikkei. Un autre fabriquant de puces européen, ST Microelectronics, indique être en discussion lui aussi pour savoir s'il continue ses relations commerciales avec Huawei ou pas. "Nous n'allons pas, à la légère et sur un coup de tête, nous passer désormais des puces américaines. Nous devons grandir ensemble (avec ces compagnies)", a plaidé mardi le fondtaeur de Huawei, Ren Zhengfei. "Mais en cas de difficulté d'approvisionnement, nous avons des solutions de rechange. En période de paix (avant la guerre commerciale, NDLR), nous nous fournissions pour moitié en puces venant des Etats-Unis et pour moitié venant de Huawei. On ne pourra pas nous isoler du reste du monde", a-t-il martelé.