Détournements d'actifs, fraudes comptables, corruption, cybercriminalité... ce fléau touche un tiers des entreprises dans le monde. Voilà le premier constat relevé par la 6e édition de «Global Economic Crime Survey 2011», réalisée par PwC, en collaboration avec la London School of Economics et qui a pour thème la fraude en entreprise dans le monde : tendances et risques émergents. Si les nouvelles technologies de l'information permettent de lutter contre la fraude au sens large, elles sont aussi aujourd'hui le quatrième constituant de celle-ci, via la cyber-criminalité. À cause de cette dernière, la fraude a enregistré une progression considérable en 2011. En effet, 34% des entreprises se déclarent victimes dans le monde aujourd'hui, contre 30% en 2009. Ainsi, l'étude a relevé que toutes les entreprises sont concernées, particulièrement les grandes. Ces dernières représentent 54% des cas, soit une progression de 8 points de fraude par rapport à 2009. Aucun secteur n'est épargné. Les télécommunications et les assurances se placent au premier rang des secteurs les plus touchés, suivis du secteur public et de l'hôtellerie-tourisme. Fait nouveau de cette édition réalisée auprès d'un échantillon de 3.877 entreprises entre fin-juillet et mi-septembre 2011, la cybercriminalité devient une fraude presque aussi fréquente que la fraude comptable ou la corruption dans le monde. Le portrait type du fraudeur ? Un homme dans 77% des cas, entre 30 et 40 ans, avec 3 à 5 ans d'ancienneté dans l'entreprise.