Les partenaires sociaux sont dans une impasse, malgré la tenue de plusieurs rounds. Le département de tutelle tente de convaincre les représentants des professionnels à travers un état des lieux des chantiers en cours. Le courant ne passe pratiquement plus entre les représentants des professionnels du transport des voyageurs et le département de tutelle. Ce dernier a réagi aux annonces faite par l'Union du transport des voyageurs qui a dénoncé, durant la réunion de son instance nationale le 18 avril, «la non-exécution des engagements pris dans le procès-verbal de la dernière réunion». L'impasse dans laquelle se trouve actuellement le dialogue sectoriel portant cette branche névralgique du transport routier provient également de la multitude des sections syndicales participant au dialogue, et qui empêche de donner naissance à une position commune des représentants des professionnels. Pour convaincre les syndicats des transporteurs d'accepter l'offre gouvernementale, le département de tutelle a élaboré un bilan d'étape des pourparlers qui se sont tenus jusqu'à présent, articulé autour de 8 axes qui font l'objet de négociations. Qu'est-ce qui a été fait? Le principal sujet de discorde demeure le projet du contrat-programme. Le bilan laisse dégager une faible réactivité des représentants des professionnels qui ont reçu le projet, au nombre de 19. «Le ministère n'a reçu que quelques réponses des 9 instances directement concernées par le contrat-programme». Il faut rappeler que depuis l'amorce du processus des concertations autour du nouveau cadre de contractualisation, 51 représentations sollicitées, dont 24 représentations professionnelles, ont rendu leur avis au ministère. Une nouvelle version du contrat-programme est en cours d'élaboration, tenant compte des observations et des propositions des professionnels, de même que la tenue d'une réunion est prévue, à cet effet, avec les différentes parties afi n de présenter et examiner cette nouvelle version avant sa signature. Pour la formation, la contribution budgétaire de l'Etat à ce segment devra atteindre 300 MDH, selon les données nouvellement publiées par le ministère. Elle sera consacrée à la délivrance des cartes professionnelles, et permettra d'augmenter la cadence de traitement des dossiers de renouvellement du parc. «Les primes relatives à cette opération ont été révisées en un temps record, avec une hausse de 25% en moyenne». Le nombre des dossiers traités a atteint les 600 sur les 1.230 demandes adressées aux services compétents. Pour l'épineuse question de la fiscalité, le département de l'Equipement a finalisé une proposition qui a été notifiée au ministère des Finances «pour sa programmation lors des Assises de la fiscalité prévues en mai prochain», indique le bilan dudit ministère. Pour rappel, un appel d'offres relatif au manifeste de fret est en cours de lancement. Il porte sur l'impression du modèle qui sera adopté. La mise en oeuvre de cette action nécessitera environ 6 mois. Actuellement, l'identification du réseau des points de distribution des cahiers du manifeste de fret a été amorcée, en vue de permettre l'impression annuelle de 1.500.000 exemplaires, dans la perspective de sa digitalisation afin de faciliter son utilisation. Enfin, la mise en oeuvre des procédures dérogatoires reste également très surveillée, avec une régulation qui «tient compte des critères exceptionnels que nécessite ce secteur vital, spécialement durant les vacances».