Le gouvernement andalou et la plus importante organisation patronale de la filière des fruits rouges allient leurs forces pour permettre aux ouvrières agricoles de travailler dans un environnement accueillant et respectueux. Le nouveau gouvernement andalou de droite n'a pas failli aux engagements formulés par le gouvernement socialiste sortant concernant les saisonnières marocaines. C'est dans ce sens que le conseiller régional en charge de la présidence, de l'Administration publique et de l'intérieur au gouvernement andalou, Elias Bendodo, a paraphé, en collaboration avec l'organisation patronale Interfresa, un protocole visant à offrir aux journalières marocaines de meilleures conditions de travail et d'hébergement durant leur présence dans la province de Huelva, connue pour ses champs de fraises. Certes, le travail d'élaboration de ce programme a été confié à la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée, qui siège à Séville ; cependant, cette signature témoigne de l'engagement de l'actuel gouvernement andalou, mené par le Parti populaire (PP), à respecter les engagements pris par son prédécesseur au sujet de ce dossier. Concrètement, il s'agit d'une convention portant sur la mise en place d'une série d'actions réparties entre formation et loisirs, lesquelles seront mises en place durant cette campagne agricole, au bénéfice des journalières marocaines. À souligner que le programme en question a été concocté par la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée, avec le soutien financier et logistique du ministère des Marocains résidant à l'étranger et le concours du ministère du Travail et de l'insertion professionnelle, duquel dépendent les ouvrières marocaines. Ainsi, Interfresa a exprimé son souhait de voir ce nouveau départ faire régner «la paix sociale» dans les exploitations agricoles, après une saison précédente très agitée. D'autre part, les patrons des exploitations agricoles attendent impatiemment l'arrivée du reste du contingent des ouvrières agricoles. Selon la filière, ce retard sera dû aux efforts des autorités marocaines de mener un travail de fond auprès des ouvrières agricoles recrutées durant cette saison. L'année dernière, les propriétaires des exploitations avaient accusé l'Anapec de ne pas avoir peaufiné l'opération de recrutement, chose ayant conduit aux dérapages ayant caractérisé l'exercice précédent. Au total, 19.000 saisonnières marocaines s'affaireront dans les champs de Huelva durant cette saison agricole. Leur contrat arrivera à terme le 31 juillet, date qui devrait les voir quitter le territoire espagnol. L'année dernière, quelque 2.500 saisonnières n'ont pas honoré cette importante clause du contrat de migration circulaire qui fait la fierté des autorités marocaines et espagnoles. Celles-ci avaient fait miroiter aux bénéficiaires de cette campagne la possibilité de bénéficier d'un programme de fidélisation comprenant l'octroi d'un titre de séjour au terme de quatre campagnes agricoles successives.