L'universitaire Mohamed Badine El Yattioui a exposé à Tijuana, au nord du Mexique, l'expérience marocaine dans le développement de l'énergie solaire, lors du congrès de l'association latino-américaine des études sur l'Asie et l'Afrique, tenu en fin de semaine. Avec une capacité totale de 580 MW, Noor Ouarzazate, la plus grande centrale solaire au monde, vise à moderniser la gouvernance énergétique du Maroc, à la fois au niveau environnemental et en matière de dépenses publiques, a relevé le président du centre de recherche sur la Globalisation, "NejMaroc", notant que le Royaume est désormais perçu comme un modèle par de nombreux pays africains. Pour le professeur des sciences politiques à l'Université des Amériques à Puebla, le lancement de ce projet titanesque par le Roi Mohammed VI témoigne de la volonté du Souverain d'inscrire le Royaume au premier rang des nations responsables sur le plan énergétique. Il a noté que l'engagement des bailleurs de fonds pour le financement de ce méga-projet illustre la confiance des institutions internationales dans la stabilité politique du Maroc et sa crédibilité économique et financière. Alors que le gouvernement marocain ambitionne de porter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à au moins 52% à l'horizon 2030, le Royaume a conclu des partenariats avec d'autres pays africains en matière d'énergies renouvelables, dont certains concernent le périmètre de "Desert to Power", s'affirmant ainsi comme un modèle dans le domaine en Afrique, a souligné le politologue. Le conférencier a enfin noté que les énergies renouvelables sont un choix pertinent pour le Maroc, puisqu'elles permettent d'accompagner un développement économique accéléré, tout en respectant l'environnement. Elles permettent également de renforcer à terme l'indépendance énergétique du pays.