Le tribunal de Tokyo a annoncé mardi qu'il acceptait la mise en liberté sous caution de Carlos Ghosn, mais le procureur a aussitôt fait appel pour que soit maintenu en détention l'ancien PDG des constructeurs automobiles Nissan et Renault. Un deuxième juge va examiner cet appel et son avis devrait être rendu rapidement. Si l'appel interjeté n'inverse pas la décision, Ghosn, incarcéré depuis plus de trois mois, pourrait sortir de prison dès mardi, à moins que le bureau du procureur ne l'arrête à nouveau sur d'autres chefs d'accusation. Avant même que Ghosn ne soit certain de sortir, l'avocat français de la famille, François Zimeray, s'est réjoui d'une décision qui "met fin a une détention qui était absolument cruelle et brutale", la qualifiant de "bonne surprise". Le montant de la caution a été fixé à un milliard de yens (8 millions d'euros). Le tribunal a estimé mardi que le risque de fuite ou d'altération de preuves était faible, mais il a assorti son choix de conditions restrictives: obligation de résider au Japon, interdiction de quitter le pays même pour un bref séjour et dispositions pour éviter sa fuite et la destruction de preuves.