Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, a déclaré mardi que la Turquie était déterminée à déplacer ses positions dès que possible à l'est de l'Euphrate, au nord de la Syrie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce mois-ci l'intention de son pays de lancer une nouvelle opération militaire dans la région. Mais après que les Etats-Unis aient décidé la semaine dernière de retirer toutes leurs troupes du nord de la Syrie, Ankara a retardé le processus jusqu'à la fin du retrait américain. Erdogan et le président américain Donald Trump ont convenu de se coordonner pour éviter un vide de pouvoir à l'est de l'Euphrate. Çavuşoğlu a déclaré que les deux parties étaient également convenues de finaliser leur accord sur la ville syrienne de Minbij, parallèlement à l'achèvement du retrait américain. En vertu de l'accord, les unités de protection du peuple kurde, qu'Ankara considère comme terroristes, doivent quitter la ville. "Ce n'est un secret pour personne que la France soutient les unités de protection du peuple kurde et que Macron a rencontré leurs représentants", a déclaré Çavuşoğlu. "Nous n'avons aucune information sur l'envoi de nouveaux soldats français, mais ils maintiennent leur présence actuelle, mais s'ils restent pour construire l'avenir de la Syrie, nous en sommes reconnaissants, mais s'ils restent pour protéger les unités kurdes, cela ne sert à rien." Il a également souligné que son pays "a suffisamment de force pour éliminer l'organisation terroriste de l'EI". La France fait partie d'une coalition antiterroriste internationale dirigée par les Etats-Unis en Syrie et en Irak. Elle a envoyé deux pilotes militaires et deux soldats d'artillerie pour effectuer des bombardements sur des sites terroristes. Plusieurs sources ont également signalé que des forces spéciales françaises avaient été déployées sur le territoire syrien, mais le gouvernement français n'a pas confirmé ces informations. Le président français Emmanuel Macaron a exprimé dimanche son profond regret face à la décision américaine. La France a confirmé son intention de rester dans cette alliance malgré le retrait annoncé des forces américaines de la Syrie.