L'Institut français de Fès organise, du 30 novembre au 20 décembre, Les Rencontres internationales de la photo. 21 artistes de 13 nationalités sont invités à se pencher sur une 11ème édition dont le thème est «Par-delà les territoires». Les Rencontres internationales de la photo de Fès est une manifestation qui propose de se questionner sur les frontières, les territoires à travers l'image et le talent de 21 artistes de 13 nationalités. En réunissant une cosmologie visuelle complémentaire et des œuvres aux préoccupations proches, l'exposition «Par-delà les territoires» entend interroger la photographie de territoires et la restituer à l'intérieur du vaste champ de la pratique contemporaine, où les images dialoguent les unes avec les autres au sein même de l'espace géographique. Tout territoire est une frontière, il construit et déconstruit, entre ligne de fuite, fissure, fracture et bord; il crée marge, clôture, zone, ghetto. Comment passer d'ici à là-bas? Du dehors au dedans? Le péril est en effet au cœur de la traversée. On oublie qu'un territoire est presque toujours le théâtre de conflits personnels ou collectifs, visibles ou invisibles. Les Rencontres de la photo tenteront de repérer les «troubles de la territorialité» et d'inclure le spectateur dans un dispositif ouvert à d'autres récits possibles. La question de l'expérience du territoire traverse toute l'exposition: on passe ainsi d'une description à une inscription dans les images pour rappeler qu'une image reste avant tout une représentation mentale. Par la confrontation de regards de photographes-auteurs internationaux (Marc Montméat, Jonathan Hindson, Nicolas Camoisson, Benoît Cary, Bruce Milpied) et nationaux (Hicham Gardaf, Yassine Alaoui Ismaili, Mustapha Azeroual, Zakaria Ait Wakrim, M'hammed Kilito, Mohamed Thara) se dessine, à travers l'exposition, un jeune mouvement marocain de la photographie indépendant et avide de nouvelles expériences. «Dans un état d'urgence lié à la crise actuelle d'une ampleur inédite, ce mouvement est caractérisé par le rapport à l'humain, il traite souvent de questions complexes aussi bien sociales que politiques qui infusent dans le rapport au récit photographique qui est aussi le récit du Maroc d'aujourd'hui». À découvrir à partir de ce 30 novembre.