Matthew Hedges, un doctorant Britannique a été gracié lundi après avoir été condamné mercredi dernier à la perpétuité pour espionnage aux Emirats arabes. Londres se dit "reconnaissant" pour cette nouvelle, annoncée par les autorités à l'occasion d'une fête nationale. "Malgré notre désaccord avec les accusations, nous sommes reconnaissants au gouvernement des EAU pour avoir résolu le problème rapidement", a réagi le ministre des Affaires étrangères britannique, Jeremy Hunt sur Twitter. L'espion figure parmi 700 prisonniers graciés par le président émirati. "Une grâce présidentielle a été décidée avec effet immédiat par cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, président des Emirats arabes unis", a indiqué le ministère des Affaires présidentielles. "Matthew. Hedges sera autorisé à quitter les Emirats arabes unis une fois les formalités accomplies", ont précisé les autorités. Cette grâce a été décidée en réponse à une lettre de la famille du détenu transmise par les autorités britanniques, a indiqué un responsable émirati, Jaber al-Lamki, lors d'une conférence de presse. Mais le Britannique "est à 100% un agent des services secrets et a été reconnu coupable d'espionnage", a-t-il toutefois insisté en affirmant que M. Hedges avait avoué ces faits. Arrêté à l'aéroport de Dubaï le 5 mai, Matthew Hedges, âgé de 31 ans et doctorant à l'université de Durham (nord-est de l'Angleterre), avait été condamné à la perpétuité par le tribunal fédéral d'Abou Dhabi pour espionnage au profit d'un pays étranger. Selon son épouse Daniela Tejada, Matthew Hedges faisait des recherches sur la politique étrangère et interne des Emirats en matière de sécurité après le Printemps arabe de 2011. Il y avait vécu "plusieurs années" avant de revenir au Royaume-Uni en 2015, a-t-elle affirmé.