Au lendemain du vote de la résolution 2440 sur le Sahara marocain, par le Conseil de sécurité des Nations Unies, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a tenu à Rabat un point de presse où il a mis en relief deux éléments phares. Le premier aspect a trait au processus politique tandis que le deuxième revient sur le statut de la zone dite tampon et les conditions de surveillance du cessez le feu. En effet, la résolution 2440 contient cinq nouveaux paragraphes par rapport à celle d'avril dernier que le Maroc considère comme une réussite diplomatique. "D'abord parce qu'elle précise le tour de table dans la perspective de la réunion de Genève le 5 et 6 décembre prochain. Il s'agit d'une rupture avec le processus des négociations de Manhasset dans la mesure où le Maroc, le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie doivent y prendre part sur le même pied d'égalité. Durant les 13 round de Manhasset (banlieue new-yorkaise), les parties prenantes étaient le Maroc et le Polisario, tandis que l'Algérie et la Mauritanie se contentaient d'un statut d'observateur". La logique aurait, donc, changé et c'est au tour de l'Algérie d'assumer sa responsabilité politique dans ce conflit.